Tel est le titre de la version française d’Africa News publié hier et qui indique que des milliers de Mauriciens ont répondu à l’appel de l’opposition et de mouvements citoyens pour réclamer un changement de la classe politique au pouvoir.
Ci-dessus, l’article d’Africa News :
La rue gronde toujours à l’île Maurice. Ce samedi, des milliers de Mauriciens ont défilé dans les rues de la capitale Port-Louis pour réclamer le départ du gouvernement de Pravind Jugnauth.
Des membres de l’opposition parlementaire et des mouvements citoyens ont organisé une marche pacifique contre une succession de scandales de corruption entourant le gouvernement. Les manifestants ont également fortement critiqué la classe politique qui se succède au pouvoir depuis des années.
“Je suis là parce que j’aime mon pays et je ne suis pas d’accord avec tout ce qui se passe : les crimes, la drogue qui fait ravage, il n’y a pas de transparence. On ne peut pas dire que l’on vit dans une démocratie. Et je suis là parce que je veux qu’il y ait un changement”, déclare une manifestante. “Tous ces partis qui nous ont gouvernés nous on pourrit la vie ! Si nous sommes dans la situation actuelle, c’est à cause de ces partis politiques qui nous ont gouvernés ces 50 dernières années. Donc ma présence ici c’est pour être solidaire avec toute la nation mauricienne, pour dire “Non” à ces systèmes mafieux”, avance un autre manifestant interrogé par le correspondant d’Africanews.
Le mercredi 10 février, le ministre du Commerce, Yogida Sawminaden, a été forcé à démissionner pour une présumée affaire d’emploi fictif. Quelques jours plus tôt, le ministre des Affaires étrangères, Nando Bodha, avait présenté sa démission suite à un “ras-le-bol” sur la conduite des affaires gouvernementales.
La marche de ce samedi est la deuxième manifestation d’une telle ampleur en moins d’un an. En août dernier, des dizaines de milliers de Mauriciens étaient descendus dans les rues suite à la marée noire causée par le naufrage du Wakashio, fin juillet.