Un bilan toujours plus lourd dans l’archipel américain d’Hawaï. Les incendies qui ont touché l’île de Maui et quasiment rasé la ville de Laheina ont fait au moins 80 morts, ont annoncé samedi les autorités locales. Vendredi, un précédent bilan faisait état de 67 morts.
Le comté de Maui a également précisé que quelque 1.418 personnes avaient été évacuées dans des abris.
Ce dernier décompte des victimes arrive au moment où la polémique enfle au sujet d’une supposée impréparation des autorités. Vendredi, l’avocate générale d’Hawaï Anne Lopez a ouvert une enquête sur la gestion de crise.
Les sirènes censées retentir en cas d’incendie n’ont pas été actionnées, a confirmé à CNN un porte-parole de l’agence responsable de la gestion des crises à Hawaï. Il a précisé que des alertes avaient été envoyées sur les portables des habitants, et diffusées à la radio et à la télévision.
Le désastre est l’une des catastrophes les plus meurtrières de l’histoire récente de l’archipel. Le bilan provisoire dépasse déjà celui du tsunami de 1960 qui avait fait 61 morts.
Le chef de la police du comté de Maui, John Pelletier, a déclaré jeudi que jusqu’à 1.000 personnes pourraient manquer à l’appel. Cela ne signifie pas qu’elles sont officiellement portées disparues ou mortes, a-t-il toutefois souligné. À Lahaina, ville qui abritait 12.000 habitants avant d’être dévorée par les flammes, d’innombrables maisons, commerces et voitures ont été réduits à de simples tas de cendres. Les rescapés peuvent revenir dans la ville depuis vendredi midi et découvrent au compte-gouttes cette zone qui semble avoir été bombardée. Le président Joe Biden s’est entretenu avec le gouverneur Josh Green, a fait savoir vendredi la Maison Blanche. Le démocrate a décrété jeudi l’état de catastrophe naturelle à Hawaï, ce qui va permettre de débloquer d’importantes aides fédérales pour financer les secours, hébergements d’urgence et efforts de reconstruction.