Le Premier ministre indien Narendra Modi a intronisé hier 36 nouveaux ministres dans son gouvernement lors du plus grand remaniement ministériel depuis son arrivée au pouvoir en 2014.
Au moins 12 membres de l’ancien cabinet, dont des ministres de l’Informatique et de la Santé ont démissionné avant le remaniement pour laisser la place à leurs collègues. Le nouveau cabinet comptera 77 ministres, contre 52 dans le passé.
Cette décision précède les élections dans des États importants, y compris le champ de bataille crucial de l’Uttar Pradesh.
Le nouveau cabinet a été annoncé au milieu des critiques du gouvernement sur sa gestion de la pandémie et d’une économie chancelante. La deuxième vague de Covid-19 a fait des milliers de morts et a ravagé même de petites villes.
Parmi ceux qui ont prêté serment hier figurent Jyotiraditya Scindia, 50 ans, un ancien député de l’opposition qui est passé l’année dernière au Bharatiya Janata Party (BJP) de M. Modi ; Sarbananda Sonowal, l’ancien ministre en chef de l’État d’Assam, âgé de 58 ans, et l’ancien chef du parti du Congrès Narayan Rane.
Le ministre de la Santé, Harsh Vardhan, est le ministre le plus en vue qui a démissionné mercredi.
M. Vardhan a été largement critiqué pour sa gestion de la pandémie. Début mars, il a déclaré que le pays était « en phase finale » de la pandémie – moins d’un mois avant que la deuxième vague ne déferle sur l’Inde, accablant les hôpitaux et même les crématoriums.
Le programme de vaccination de l’Inde a également été critiqué. Un peu plus de 5 % des Indiens ont été complètement vaccinés et 22 % ont reçu au moins une dose. Le rythme de la vaccination s’est accéléré ces dernières semaines, mais ce n’est pas suffisant pour atteindre l’objectif de vacciner complètement tous les Indiens éligibles d’ici la fin de cette année.
Le pays a reçu en moyenne environ quatre millions de doses par jour au cours des deux dernières semaines, mais il doit atteindre 8,5 à 9 millions de doses chaque jour pour atteindre son objectif.
Le ministre de l’informatique, Ravi Shankar Prasad, est un autre nom important qui a été retiré du cabinet. Sa démission intervient au milieu des tensions croissantes entre le gouvernement fédéral et les plateformes de médias sociaux au sujet des nouvelles lois controversées de l’Inde sur les technologies de l’information.