L’armée indienne a acheminé dimanche, sur le site d’un tunnel en partie effondré dans l’Himalaya, de nouveaux équipements « essentiels » pour poursuivre les opérations complexes qui se déroulent désormais sur trois fronts afin d’en sortir 41 ouvriers piégés depuis quatorze jours.
L’armée de l’air indienne a déclaré dimanche s’être « empressée » d’envoyer un troisième chargement d’équipements face aux multiples obstacles qui ralentissent les opérations de sauvetage depuis l’effondrement partiel du tunnel en construction de Silkyara, le 12 novembre, dans l’État himalayen de l’Uttarakhand.
Les responsables des secours devraient désormais disposer d’une découpeuse plasma qui doit permettre d’éliminer les épaisses poutres métalliques et véhicules de construction qui font obstacle au forage et à l’insertion d’un large tube par lequel les ouvriers pourraient retrouver la liberté.
Lors de précédentes opérations de secours, une machine de forage s’est brisée à neuf mètres seulement du lieu où les 41 ouvriers sont pris au piège. Selon l’armée de l’air, cet équipement « essentiel » provient de l’Organisation nationale de recherche et de développement pour la défense, la branche gouvernementale de recherche en technologies de défense. L’armée n’a pas fourni de détails supplémentaires.
Dans le tunnel, les hommes disposent d’un espace relativement vaste, de deux kilomètres de long environ et 8,50 m de hauteur. Des travaux ont également commencé pour creuser à l’autre bout du tunnel routier mais la percée sera beaucoup plus longue, estimée à quelque 480 mètres.
Les ouvriers piégés survivent depuis quatorze jours grâce à l’acheminement d’air, de nourriture, d’eau et d’électricité acheminés grâce à un conduit dans lequel une caméra endoscopique a été introduite. Mardi, leurs familles ont ainsi pu les voir pour la première fois depuis l’effondrement du tunnel.
Depuis mercredi, les autorités ont dit, à plusieurs reprises, s’attendre à une issue heureuse dans les prochaines heures.
Mais le gouvernement avait aussitôt prévenu que la situation était « susceptible d’évoluer en raison de problèmes techniques, du terrain difficile (que constitue) l’Himalaya, et d’imprévus ».