Des milliers de manifestants se sont battus entre eux, mercredi 28 août, à Calcutta, dans l'est de l'Inde où un mouvement de protestation contre le viol et l'assassinat d'une médecin, début août, a dégénéré en bagarre générale entre factions politiques opposées. La découverte, le 9 août, du corps ensanglanté de la doctoresse âgée de 31 ans dans un hôpital public de Calcutta a attisé la colère partout en Inde face au fléau chronique de la violence contre les femmes. Des manifestations ont eu lieu dans tout le pays et des soignants se sont mis en grève, même si beaucoup ont, depuis, repris le travail. Mardi, des affrontements avaient éclaté à Calcutta entre des manifestants et la police, qui avait fait usage de gaz lacrymogène ainsi que de canons à eau et arrêté au moins 245 personnes. En riposte, les partisans du BJP ont érigé des barricades mercredi pour bloquer les rues et les voies de chemin de fer de la ville. Ils se sont battus avec des partisans de l'AITMC dans plusieurs quartiers de Calcutta et de sa banlieue. Le BJP a accusé l'AITMC de vouloir l'empêcher de manifester. La police s'est ensuite interposée entre les factions rivales, faisant régner un calme précaire avant une manifestation de médecins prévue plus tard mercredi.
Un suspect du viol et de l'assassinat de la médecin a été arrêté, mais Mamata Banerjee, qui est également ministre de la Santé et de l'Intérieur du Bengale-Occidental, est accusée par ses détracteurs de n'avoir pas su prévenir ce crime.