La Covid-19 a eu des conséquences désastreuses sur les activités économiques à travers le monde. Toutefois, la guerre entre la Russie et l’Ukraine a perturbé davantage la chaine d’approvisionnement, le coût du fret, et l’inflation.
Mais avec le conflit au Proche-Orient, il y aura d’autres conséquences néfastes, explique l’économiste et professeur d’économie à l’Université de Middlesex lors de l’émission HardTalk sur Top FM.
Sanjay Matadeen souligne que dans la période post-Covid, alors que le taux d’inflation était assez élevé à l’échelle mondiale, soit plus de 10% dans plusieurs pays, les banques centrales à travers le monde ont dû augmenter leur taux d’intérêt pour diminuer le flux de cash dans l’économie. Les effets se sont vite fait ressentir car une hausse du taux d’intérêt peut entrainer une baisse des investissements, dit-il.
En décembre, les prédictions étaient plutôt pessimistes pour l’année 2023. Mais en janvier et février, les plus grandes économies n’ont pas été vraiment impactées car l’inflation avait diminué. De ce fait, ils s’attendaient à une réduction du taux d’intérêt. Leur plaisir a toutefois été de courte durée, car la situation actuelle est très instable, ajoute Sanjay Matadeen.
Sanjay Matadeen estime que ces conflits seront plus récurrents et qu’il faut trouver des solutions pour gérer des situations similaires, que ce soit à Maurice ou ailleurs. Il évoque aussi une division à travers le monde. Il cite pour exemple le groupe du Quad, qui réunit les Etats-Unis, Inde, Australie, et le Japon qui est devenu un outil important pour contenir l’influence grandissante de la Chine.