Le couperet est tombé la semaine dernière. La Cour suprême russe est allée jusqu’à bannir pour “extrémisme” le “mouvement international LGBT+”. C’est le dernier épisode de la guerre que mène le régime de Vladimir Poutine aux personnes LGBT+, au nom de la préservation des valeurs traditionnelles familiales et avec le soutien de l’Église orthodoxe.
Le président russe les dépeint en ennemis intérieurs, cheval de Troie des Occidentaux qui menaceraient la Russie, selon la propagande de Moscou. En droite ligne de ses idées, Vladimir Poutine a ainsi enfoncé le clou lors de son discours sur l’état de l’Union le 21 février dernier, assénant qu’en Occident, en pleine “dégénérescence” selon lui, “les textes sacrés sont remis en question” (…) Et les prêtres sont obligés de bénir les mariages entre homosexuels”.
Cette décision de la Cour suprême russe vient s’ajouter à l’arsenal législatif déjà en place pour réprimer l’homosexualité en Russie. Depuis 2013, une loi bannit la “propagande” de “relations sexuelles non-traditionnelles” auprès des mineurs.