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Linley: Le 24/10/2023 à 08:50 | MAJ à 10/07/2024 à 19:57
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Publié : Le 24/10/2023 à 08:50 | MAJ à 10/07/2024 à 19:57
Par : Linley

En Islande, les femmes sont appelées à ne pas travailler ce mardi 24 octobre. Une journée de grève nationale pour dénoncer les inégalités salariales qui les pénalisent. Pour la deuxième fois depuis près de 50 ans dans le pays, des dizaines de milliers de personnes devraient y participer, dont la Première ministre.

« Kallarðu þetta jafnrétti », traduisez : « Vous appelez ça l’égalité ? ». Voilà le slogan que vont reprendre des milliers de femmes islandaises à travers le pays ce mardi 24 octobre à l’occasion d’une grève nationale pour dénoncer les inégalités salariales. Elles sont appelées à arrêter le travail comme les tâches ménagères.

Si l’Islande a une bonne image concernant l’égalité des sexes, le pays est encore loin du compte. Ce n’est pas la première fois que les Islandaises se mobilisent en masse pour cette cause. Elles avaient déjà cessé le travail de manière groupée en 1975, 90% des femmes du pays avaient cessé toute activité pour souligner leur poids indispensable dans la société et l’économie. Presque 50 ans plus tard, les hommes gagnent toujours 9% de plus que les femmes, l’écart peut monter à plus de 20% dans certains secteurs comme la finance. Sans compter que 40% des femmes ont déjà connu des discriminations liées à leur genre ou des violences sexuelles.

Depuis, à plusieurs reprises, les femmes avaient organisé des grèves, toujours à la date du 24 octobre, mais à partir d’une heure précise. Celle à laquelle elles n’étaient symboliquement plus payées, en fonction de l’écart salarial avec les hommes. Mais une partie du pays résiste encore, s’alarme Tatjana Latinovic, directrice de l’organisation islandaise pour le droit des femmes. « Je pense que c’est parce que le patriarcat est tellement ancré. La société reste organisée de telle sorte qu’il est impossible pour nous d’atteindre l’égalité », appuie-t-elle.

 

La Première ministre Katrín Jakobsdóttir a prévu de se joindre au mouvement. « Je ne travaillerai pas et je m’attends à ce que toutes les femmes ici en fassent autant, rapporte le média islandais Morgunblaðið. Nous nous attaquons toujours à la violence fondée sur le sexe, qui est une priorité pour mon gouvernement », a-t-elle martelé, après avoir promis de ne convoquer aucune réunion à son cabinet de toute la journée.