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: Le 29/05/2021 à 08:21 | MAJ à 18/07/2024 à 17:24
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Publié : Le 29/05/2021 à 08:21 | MAJ à 18/07/2024 à 17:24
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Le gouvernement japonais a une nouvelle fois prolongé hier, vendredi, l’état d’urgence en vigueur dans une partie de l’archipel face au Covid-19, jusqu’au 20 juin, soit quasiment un mois avant l’ouverture des Jeux olympiques de Tokyo (23 juillet-8 août). Quant aux spécialistes, ils redoutent l’apparition d’un variant olympique et une catastrophe si les Jeux sont maintenus.
“Le nombre de nouveaux cas a décliné depuis la mi-mai, mais la situation continue d’être incertaine”, a justifié le Premier ministre Yoshihide Suga devant la presse.
“À Tokyo et à Osaka, le nombre de nouvelles infections reste à un niveau élevé”, a-t-il encore rappelé.
L’état d’urgence, qui avait déjà été prolongé courant mai, concerne actuellement 10 des 47 départements du Japon, dont ceux de Tokyo et de sa grande banlieue, Osaka ou encore Kyoto (ouest).
Ce dispositif n’a cependant rien à voir avec les mesures de confinement imposées ailleurs dans le monde, et consiste principalement à imposer des fermetures des bars et restaurants à 20H00 et à leur demander de ne pas servir de l’alcool.
Le gouvernement japonais est critiqué pour la lenteur de son programme de vaccination et pour son insistance à maintenir les Jeux olympiques, qui constituent un facteur de risques avec l’arrivée de dizaines de milliers de sportifs, représentants officiels et journalistes du monde entier.
Mercredi, le journal japonais Asahi, partenaire officiel des JO et deuxième quotidien national en termes de diffusion, a appelé à l’annulation de l’événement, qu’il a qualifié de “menace pour la santé”.
Il a également dénoncé la “nature égoïste” du Comité international olympique (CIO), dont le vice-président John Coates avait déclaré la semaine dernière que les JO auraient lieu même si Tokyo restait en état d’urgence durant l’événement.
De multiples sondages d’opinion ces derniers mois témoignent d’une opposition majoritaire de la population japonaise aux JO, bien que des appels à manifester n’aient pas attiré grand monde jusqu’ici.