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Naresh: Le 22/09/2020 à 11:52 | MAJ à 22/09/2020 à 11:52
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Publié : Le 22/09/2020 à 11:52 | MAJ à 22/09/2020 à 11:52
Par : Naresh

C’est sur son blog, “l’ère du peuple” que Jean-Luc Mélenchon, un homme politique français, président du groupe «La France insoumise à l’Assemblée nationale», député de la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône, évoque la crise à l’île Maurice.

« Cet été, deux autres pays sont venus s’ajouter à la liste de ceux qui sont entrés en mouvement pour la souveraineté du peuple : l’Île Maurice et la Biélorussie. Dans les deux cas on ne peut dissocier le moment social du moment écologique. »

Cette fois, c’est le naufrage d’un navire vraquier, le Wakashio, sur un récif mauricien, le 25 juillet, qui a mis le feu aux poudres. Ce bateau rempli de 3800 tonnes de fioul et 200 tonnes de diesel s’est échoué dans le lagon mauricien. Pendant plusieurs jours, le gouvernement mauricien ne réagit pas, laissant 1000 tonnes de fioul s’échapper et provoquer la plus grande marée noire de l’histoire de l’île.

L’histoire du Wakashio est significative de la globalisation, de ses chaînes d’interdépendance et du choc subi par la crise du coronavirus. Elle est symptomatique des flux mondiaux permanents sur lesquels repose le capitalisme de notre époque. Le Wakashio est mis à flot par un armateur japonais. Mais il navigue sous pavillon panaméen et son capitaine est indien. Le jour de l’accident, cela faisait plusieurs semaines qu’il naviguait à vide.

Pourtant, son armateur avait choisi de ne pas le mettre au port, pour éviter de payer des impôts. Par ailleurs, pour couper des coûts, les bateaux de commerce sont généralement mal entretenus et les équipages naviguent de longues semaines sans repos.

La marée noire mauricienne fait donc apparaître clairement le lien entre globalisation libérale et catastrophe écologique.

Pour les Mauriciens aussi, le lien est vite fait. La catastrophe écologique est aussi pour eux une catastrophe sociale. Nombre d’habitants de l’Ile Maurice dépendent en effet directement des plages, via les activités liées au tourisme, pour leur survie. De plus, depuis les années 1980, Maurice a choisi un mode de développement ultra-libéral avec l’implantation d’un secteur financier offshore et une production entièrement tournée vers le commerce international.

Évidemment, cela a valu à ce petit État de l’océan indien les louanges des institutions internationales type FMI et OMC qui le qualifiaient même de « miracle économique  ». Mais ce « miracle » est allé de pair avec l’explosion des inégalités. La marée noire est donc une catastrophe écologique. Mais elle représente aussi pour le peuple de Maurice le symbole de la faillite d’un modèle économique, écrit encore, Jean-Luc Mélenchon sur son blog, intitulé “l’ère du peuple“.

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