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Jessila: Le 25/11/2020 à 14:24 | MAJ à 10/07/2024 à 17:25
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Publié : Le 25/11/2020 à 14:24 | MAJ à 10/07/2024 à 17:25
Par : Jessila

Alors que nous commémorons ce mercredi 25 novembre la 20eme édition de cette journée mondiale, l’heure n’est pas à la célébration : partout les droits des femmes sont attaqués.

Cette année a également été marquée par la « pandémie de l’ombre ». Certaines des mesures visant à freiner la propagation de la COVID-19 ont en effet entrainé une hausse spectaculaire des cas de violences physiques, psychologiques ou sexuelles à l’égard des femmes et des filles.

 

Des chiffres alarmants :

  • 35 pour cent des femmes dans le monde ont subi des violences physiques et/ou sexuelles à un moment donné dans leur vie, le plus souvent de la part d’un partenaire intime.

    Répartition géographique :

    Sud-est asiatique : 37,7 %
    Méditerranée orientale : 37%
    Afrique : 36,6%
    Amériques : 29.8%
    Europe : 25,4%
    Pacifique occidentale : 24,6%
    Pays à hauts revenus : 23,2%

  • Chaque jour, 137 femmes sont tuées par un membre de leur famille, et dans plus d’un tiers des cas, par un conjoint ou un ex-conjoint.
  • 243 millions de femmes et filles âgées de 15 à 49 ans ont subi des violences sexuelles et/ou physiques de la part d’un partenaire intime au cours des 12 derniers mois((viol, actes sexuels forcés, avances sexuelles non désirées, abus sexuels sur enfants, mariage forcé, harcèlement dans la rue, harcèlement criminel, cyberharcèlement).
  • 71 % des victimes de la traite des êtres humains dans le monde sont des femmes et des filles, trois quarts d’entre elles sont exploitées sexuellement.
  • On estime qu’à l’heure actuelle, 650 millions de femmes et de filles dans le monde ont été mariées avant l’âge de 18 ans.

La pandémie de l’ombre

Certaines des mesures visant à freiner la propagation de la COVID-19 ont entrainé une augmentation des violences domestiques et intrafamiliales envers les femmes et les filles.

En cause : l’exposition accrue de celles qui vivent déjà des relations marquées par la violence, la multiplication des charges et du stress liés aux responsabilités du foyer et à la garde des enfants ainsi qu’à la perte des revenus, la restriction des possibilités de contact social(confinement, couvre-feu sanitaire) et à l’accès limité aux services et au soutien de la communauté.

Déclaration de l’Assemblée de l’ONU sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes

  • Article premier
    Les termes “violence à l’égard des femmes” désignent tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée.
  • Article 2

La violence à l’égard des femmes s’entend comme englobant, sans y être limitée, les formes de violence énumérées ci‑après :

  1. a) La violence physique, sexuelle et psychologique exercée au sein de la famille, y compris les coups, les sévices sexuels infligés aux enfants de sexe féminin au foyer, les violences liées à la dot, le viol conjugal, les mutilations génitales et autres pratiques traditionnelles préjudiciables à la femme, la violence non conjugale, et la violence liée à l’exploitation ;
  • b) La violence physique, sexuelle et psychologique exercée au sein de la collectivité, y compris le viol, les sévices sexuels, le harcèlement sexuel et l’intimidation au travail, dans les établissements d’enseignement et ailleurs, le proxénétisme et la prostitution forcée ;
  • c) La violence physique, sexuelle et psychologique perpétrée ou tolérée par l’Etat, où qu’elle s’exerce.

Pourquoi devons-nous mettre fin à la violence contre les femmes et les filles ?

Aujourd’hui, la violence à l’égard des femmes et des filles constitue l’une des violations des droits humains les plus répandues, les plus persistantes et les plus dévastatrices dans le monde. Elle demeure également l’une des moins signalées en raison de l’impunité, du silence, de la stigmatisation et du sentiment de honte qui l’entourent.

Source : Nations Unies

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