Trois jours de deuil national ont été décrétés par le président kényan William Ruto à partir du lundi 9 septembre, après la mort d'au moins 17 enfants dans la nuit du jeudi 5 au vendredi 6 lors de l’incendie de leur pensionnat, dans le centre du pays. Seize sont encore à l’hôpital, grièvement blessés. Au lendemain du drame, la sidération laisse place à l'incompréhension. Le Kenya a déjà été endeuillé par des drames similaires. En 2017, l'incendie volontaire du lycée de filles Moi, à Nairobi, a tué 10 élèves. En 2001, dans le district de Machakos, dans le sud-ouest du pays, ce sont 67 enfants qui ont péri dans l'incendie de leur dortoir.
Silas David Obuhadsa, président de l'association nationale des parents d'élèves, blâme la qualité de ces pensionnats : « Certaines écoles ont des dortoirs qui ressemblent à des prisons, les fenêtres sont grillagées, les portes fermées de l'extérieur. Donc si un feu démarre dans ce genre de dortoir, il n'y a aucune issue par lesquelles peuvent s'échapper les enfants et les conséquences sont très lourdes, à commencer par la mort d'élèves. »