La puissante tempête automnale Ciaran qui a frappé une partie de l’ouest de l’Europe durant la nuit de mercredi à jeudi a fait un mort et plusieurs blessés en France et provoqué d’importantes perturbations en progressant vers la Grande-Bretagne et les Pays-Bas.
Dans le nord de la France, un chauffeur routier a été tué par la chute d’un arbre sur son poids lourd. Seize personnes dont sept sapeurs-pompiers ont été blessées dans la même zone, dont une grièvement, selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Environ 1,2 million de foyers ont été privés d’électricité dont 780 000 en Bretagne (Ouest de la France).
Dans le sud de l’Angleterre en Grande-Bretagne, vents violents et fortes pluies entraînent d’importantes perturbations, avec la suspension durant une bonne partie de la matinée des liaisons maritimes depuis le port de Douvres qui a averti de retards dans les heures qui viennent. Des centaines d’écoles ont été fermées.
L’île anglo-normande de Jersey, en alerte rouge, a enregistré des vents jusqu’à 160 km/h et 35 personnes ont dû loger à l’hôtel après des dégâts sur leurs habitations selon la police. Les vents devaient atteindre jusqu’à 100 km/h dans l’après-midi.
Tous les vols ont été annulés dans les aéroports de Jersey, Guernesey et Aurigny.
En Cornouailles (Sud-Ouest de l’Angleterre), plus de 8500 foyers sont privés d’électricité. Des inondations sont attendues dans 54 localités, principalement sur la côte sud de l’Angleterre, selon l’Agence de l’environnement.
Aux Pays-Bas, le niveau d’alerte a été relevé à orange, avec des vents attendus jusqu’à 110 km/h. À l’aéroport de Schiphol-Amsterdam, environ 200 vols, principalement sur des destinations européennes proches, ont été annulés. Le trafic ferroviaire et de traversiers était également perturbé. Face aux embouteillages, les automobilistes ont été priés de privilégier le travail depuis leur domicile.
Dans l’ouest de la France, les vents ont frôlé dans la nuit les 200 km/h dans le Finistère, à la pointe bretonne. Vingt-trois des 96 départements du territoire métropolitain étaient en vigilance orange jeudi en fin de matinée selon Météo-France. L’ensemble de la Bretagne est passé en vigilance jaune vent, les risques de très fortes bourrasques se concentrant entre la Manche et le Nord.
Le secteur des transports est perturbé dans l’ouest du pays où la circulation routière était interdite jeudi matin dans le Finistère. Le trafic aérien régional a également été perturbé.
Les chemins de fer prévoyaient ce jeudi matin des arrêts préventifs sur une partie des trains de la banlieue parisienne. Pour les trains à grande vitesse, 90 % devraient circuler, mais la circulation sera interrompue sur certains axes entre Paris et des villes de l’Ouest.
En Espagne, de nombreuses régions font l’objet d’alertes météo en raison de vents pouvant dépasser les 150 km/heure. La partie la plus touchée par la tempête est le nord-ouest, où certaines zones de Galice sont en alerte rouge, en raison de vents extrêmement violents sur la côte. Pour l’instant, il n’y a eu aucun blessé.
Selon l’agence météorologique espagnole (AEMET), certaines zones côtières des régions de Cantabrie et du Pays basque sont également en alerte rouge. Les vagues pourront atteindre 8 ou 9 mètres.
Treize vols ont été annulés jeudi à l’aéroport de Bilbao, selon le gestionnaire aéroportuaire espagnol Aena. Cinq autres annulations ont eu lieu dans d’autres aéroports de Galice, des Asturies et de Cantabrie.
La tempête a également entraîné jeudi l’interruption du trafic ferroviaire entre Ourense et Vigo ou entre La Corogne et Ferrol, en Galice, ainsi que sur d’autres petites lignes des régions de Cantabrie, des Asturies ou du Pays basque.
Le Portugal ne sera pas « directement affecté » par la tempête Ciaran, a indiqué l’institut météorologique national, qui a toutefois placé les régions côtières du centre et du nord du pays sous alerte rouge.
Les évènements météorologiques extrêmes (cyclones, canicules, inondations, sécheresses…) sont des phénomènes naturels. Mais le réchauffement climatique provoqué par les émissions de gaz à effet de serre générés par l’activité humaine peut les amplifier.