Au moins 30 personnes qui ont reçu le vaccin contre la grippe ont trouvé la mort en Corée du Sud, rapporte le Daily Telegraph. Malgré les appels répétés à une suspension, les autorités maintiendront le plan de vaccination.
Les autorités sanitaires du pays estiment que ces décès ne sont pas liés au vaccin. Le pays poursuivra donc ce plan destiné à vacciner gratuitement 19 millions de jeunes et de personnes âgées.
«Le nombre de décès a augmenté, mais notre équipe estime qu’il est peu probable que les décès soient dus aux vaccins», a déclaré devant le Parlement la directrice de l’Agence coréenne de contrôle et de prévention des maladies, Jeong Eun-kyeong.
Selon l’agence, au moins 22 des morts déclarés, parmi lesquels un jeune de 17 ans, faisaient partie de la vaste campagne de vaccination gratuite lancée en septembre dans le pays.
Une opération visant à éviter que les personnes atteintes de la grippe ne développent des complications en raison du coronavirus et ne surchargent les hôpitaux cet hiver.
L’Association médicale coréenne a demandé au gouvernement de mettre fin à tous les programmes d’inoculation pour le moment, et ce afin d’apaiser les inquiétudes du public et de garantir la sûreté des vaccins. Le Pouvoir des nationaux, principal parti d’opposition, exige que le programme ne soit pas repris tant que les causes de ces décès n’auront pas été vérifiées.
Le ministre de la Santé Park Neung-hoo a néanmoins confirmé la poursuite du programme, mais a indiqué enquêter sur les circonstances des décès: «Nous allons à nouveau examiner en profondeur l’ensemble du processus dans lequel les différentes agences gouvernemental sont impliquées, de la production à la distribution».
Toujours selon le Telegraph, la Corée du Sud espère vacciner 30 millions de personnes sur les 52 que compte sa population, à la fois via son programme de vaccination gratuit et les services payants. La formule payante permet au patient de choisir un vaccin parmi un plus grand nombre de fabricants que le programme gratuit. Environ 8,3 millions d’entre elles en ont déjà bénéficié, pour 350 cas «d’effets indésirables» signalés.
Parmi les fournisseurs de ces vaccins figure le français Sanofi, dont quatre personnes décédées en Corée du Sud en avaient reçu le traitement. Il n’a pas été précisé dans le cadre de quel programme ses produits ont été administrés. L’entreprise n’a pas encore réagi.
Le programme gratuit a suscité la controverse dès son lancement en raison d’un problème de stockage. Environ cinq millions de doses étaient conservées à températures ambiante plutôt que réfrigérées comme nécessaire. À ce stade, l’enquête préliminaire sur six décès n’a révélé aucun lien direct avec les vaccins puisqu’aucune substance toxique n’a été découverte.