Les plus grandes grèves ferroviaires en Grande-Bretagne depuis des décennies ont débuté hier, mardi 21 juin, après que des pourparlers de dernière minute entre un syndicat et des compagnies ferroviaires n’aient pas abouti à un accord sur les salaires et la sécurité de l’emploi. Jusqu’à 40 000 nettoyeurs, signaleurs, préposés à l’entretien et employés de la station vont faire grève pendant trois jours cette semaine, les mardi, jeudi et samedi. Cette grève pourrait s’étendre à d’autres secteurs et devenir un précurseur potentiel d’un été de mécontentement ouvrier.
Pour aggraver la situation actuelle, les services de métro du métro de Londres ont également été touchés par un débrayage mardi. Le différend porte sur les salaires, les conditions de travail et la sécurité de l’emploi alors que les chemins de fer britanniques ont du mal à s’adapter aux habitudes de voyage et de navettage modifiées – peut-être pour toujours – par la pandémie de coronavirus. Alors que le nombre de passagers n’est toujours pas revenu aux niveaux d’avant la pandémie, mais que le gouvernement a mis fin à l’aide d’urgence qui maintenait les chemins de fer à flot, les compagnies ferroviaires cherchent à réduire les coûts et les effectifs. Les grèves nationales prolongées sont rares en Grande-Bretagne ces jours-ci, mais les syndicats ont averti le pays de se préparer à plus alors que les travailleurs sont confrontés à la pire compression du coût de la vie depuis plus d’une génération. Des avocats d’Angleterre et du Pays de Galles ont annoncé qu’ils se retireraient à partir de la semaine prochaine, tandis que les syndicats représentant les enseignants et les postiers prévoient tous deux de consulter leurs membres sur les actions possibles. Les principales gares ferroviaires étaient en grande partie désertes mardi, avec seulement environ 20% des trains de voyageurs prévus. Les services reprendront mercredi, mais les perturbations persistantes signifient qu’environ 60% seulement des trains doivent fonctionner. Les pourparlers entre l’Union des chemins de fer, de la mer et des transports et les employeurs doivent également reprendre mercredi, bien que les deux parties semblent éloignées.