La puissante tempête méditerranéenne Daniel, qui a frappé l’est de la Libye dimanche et lundi, a entraîné des inondations faisant au moins 150 morts, selon les chiffres officiels, ainsi que d’importants dégâts matériels. Les autorités craignent un bilan humain beaucoup plus lourd, certains responsables évoquant des centaines, voire des milliers de morts et de disparus.
Après la Grèce, la Turquie et la Bulgarie, la Libye. Frappé à son tour par la tempête Daniel, le pays a subi des inondations causées par des pluies diluviennes qui ont fait au moins 150 morts dans l’est du pays, a indiqué lundi 11 septembre une source officielle.
Le porte-parole de l’armée nationale libyenne a, lui, évoqué plus de 2 000 morts. Intervenant sur la chaine libyenne Almasar, le chef de l’exécutif dans l’est de la Libye, Oussama Hamad, a avancé les chiffres de “plus de 2 000 morts et de milliers de disparus” rien que dans la ville de Derna, mais aucune source médicale ou de services de secours n’a confirmé ce bilan. Si les médias de l’est libyen ont largement repris ces déclarations, les bilans séparés qu’ils rapportaient de différentes localités étaient pour l’instant bien inférieurs aux chiffres avancés.
Plus prudent, le chef du Croissant-Rouge à Benghazi, la principale ville de l’est libyen, avait déclaré un peu plus tôt à Reuters que le bilan pourrait atteindre 250 morts à Derna. Kaïs Fhakeri a néanmoins qualifié la situation de “vraiment catastrophique” dans la région.
Face à cette situation, le Conseil présidentiel libyen, au pouvoir à Tripoli, dans l’ouest du pays, rival des autorités de Cyrénaïque, a décrété l’état de catastrophe dans l’est du pays et lancé un appel à l’aide internationale.
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des personnes réfugiées sur les toits de véhicules, tentant d’échapper à la tempête qui a aussi touché les villes de Benghazi, Sousse, El Beïda et Al Marj.