Un moyen “d’honorer les journalistes qui ont été tués”, c’est ainsi que le journaliste russe Dmitry Muratov, rédacteur en chef du journal Novaïa Gazeta, a réagi à l’annonce de son prix Nobel de la Paix.
“C’est la récompense d’Anna Politkovskaya; Iouri Schekotchikhine, Igor Domnikov, Nastia Babourova, Stas Markelov et Natacha Estemirova – tous nos collègues tombés au combat, qui ont donné leur vie pour leur métier”.
Muratov a raconté avoir reçu un coup de téléphone officiel de félicitations, ce à quoi il a demandé si son journal allait être déclaré “agent de l’étranger”.
“Si j’avais fait partie du comité Nobel, j’aurais voté pour la personne sur laquelle les bookmakers pariaient, et je pense que cette personne a tout devant elle. Je parle d’Alexei Navalny.”
Maria Ressa, journaliste d’investigation – Philippines
De Manille, la capitale des Philippines, son pays, Maria Ressa a enregistré ce message :
« J’espère que ce Nobel de la Paix 2021 rappellera aux autorités philippines et russes, et dans le monde entier, la nécessité de respecter la presse et les journalistes (…) le journalisme indépendant qui demande au pouvoir de rendre des comptes n’a jamais été aussi important. Le prix Nobel nous aidera à faire briller une lumière plus forte, à poursuivre un journalisme d’investigation qui demande des comptes au pouvoir, pour donner, espérons-le, plus de courage aux Philippins, à la fois les journalistes qui ont fait front et pour notre société civile, pour les électeurs qui ont peur. »