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Jessila: Le 20/07/2023 à 10:13 | MAJ à 10/07/2024 à 19:57
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Publié : Le 20/07/2023 à 10:13 | MAJ à 10/07/2024 à 19:57
Par : Jessila

« C’est inacceptable et alarmant pour le syndicat, qui a demandé une intervention de votre ministère pour faire cesser les procédures contre la présidente de l’AMCCA », poursuit le secrétaire général de la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF), dans sa lettre au ministre du Travail mauricien. Stephen Cotton exprime ses vives préoccupations concernant le licenciement de la dirigeante syndicale qu’il appelle ‘Sister Yogita Baboo’, par Air Mauritius.

Le secrétaire général de la fédération syndicale mondiale représentant près de 18,5 millions de travailleurs des transports, de 740 affiliés dans plus de 150 pays, dont l’île Maurice, Stephen Cotton, dit avoir été informé par le Congrès des syndicats indépendants, affilié à l’ITF à Maurice, que sœur Baboo avait été invitée à une émission de radio, en tant que présidente de l’AMCCA, pour parler des problèmes persistants rencontrés par le personnel naviguant d’Air Mauritius. Une semaine plus tard, rappelle-t-il, sœur Baboo a reçu une lettre d’Air Mauritius lui demandant d’expliquer ses déclarations et a été simultanément convoquée devant le tribunal des relations du travail. Il dit savoir que le syndicat en question a déposé une plainte auprès du ministère du travail et dit comprendre que le ministre a demandé des explications à Air Mauritius et leur a exhorté de respecter le droit à la liberté d’expression de Yogita Baboo-Rama et du syndicat, souligne Stephen Cotton à Soodesh Callichurn. Cependant déplore-il, le 28 juin 2023, Air Mauritius a ignoré la demande de son ministère et a appelé Sister Baboo à un comité disciplinaire le 5 juillet 2023. Elle a ensuite été démis de ses fonctions par la compagnie aérienne par lettre datée du 10 juillet 2023.  C’est inacceptable et alarmant, s’insurge Stephen Cotton.

L’ITF est solidaire de l’AMCCA et condamne fermement ces pratiques antisyndicales, poursuit-il. Je voudrais rappeler à votre gouvernement que le harcèlement des dirigeants et militants syndicaux en raison de leur activité démocratique légitimes est une grave violation de la Convention 87 de l’Organisation Internationale du Travail sur la liberté d’association et de la Convention 98 sur le droit d’organisation et de négociation collective, toutes deux ratifiées par votre pays. Le licenciement sur la base d’activités syndicales est particulièrement flagrant, selon Stephen Cotton. Il rappelle que ces conventions fondamentales prévoient que les travailleurs doivent bénéficier d’une protection adéquate contre les actes de discrimination antisyndicale, y compris le licenciement, en raison de leur affiliation syndicale ou de leur participation à des activités y relatives. Des garanties juridiques adéquates doivent être mises en place et des mesures supplémentaires prises par l’État pour assurer la protection des délégués et des membres syndicaux, avec des protections plus complètes pour les dirigeants syndicaux en particulier, contre tout acte discriminatoire, demande Stephen Cotton au gouvernement mauricien. Il rappelle dans la foulée que les dirigeants syndicaux sont des défenseurs des droits humains et, selon les Nations Unies, sont protégés en tant que tels lorsqu’ils œuvrent pour la promotion ou pour la protection des droits des travailleurs.Pour conclure, Stephen Cotton prévient que L’ITF continuera de suivre de près l’évolution de la situation.  « Nous sommes disponibles pour une rencontre avec vous à un moment mutuellement convenu pour discuter de cette question urgente et importante », ainsi termine-t-il sa lettre à Soodesh Callichurn.

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