Issus d’une communauté marginalisée en Inde, des Siddis dont les racines se trouvent en Afrique, tentent de surmonter le racisme et le rejet en s’entraînant aux arts martiaux notamment. Ces descendants d’anciens esclaves ou guerriers espèrent combattre le racisme et la discrimination dont ils font l’objet à travers des gloires sportives.
L’histoire des Africains en Inde permet de mettre en lumière une multiplicité de parcours à des époques et dans des contextes sociaux, politiques et géographiques différents. Si l’esclavage, notamment militaire, est la cause principale de la déportation massive d’Africains vers le sous-continent indien, des Africains et leurs descendants ont occupé différentes places sociales en Inde, parfois même de haut rang.
Aujourd’hui, les Siddi représentent des groupes plus ou moins dispersés et socialement dévalorisés. Ils ne parlent pas tous la même langue, ont des pratiques religieuses distinctes (islam, hindouisme, christianisme) et vivent dans des zones géographiques éloignées.
Ils ont le soutien du gouvernement dans leur projet. Toutefois, ils n’ont aucune infrastructure sportive pour s’entraîner.
Les récits et les mémoires des Siddi mettent en lumière que les ancêtres des membres d’une même communauté siddie locale ne venaient pas nécessairement des mêmes régions d’Afrique et n’occupaient pas les mêmes positions aux mêmes époques. Ils étaient pourtant assignés à une même catégorie et les nouveaux arrivants Africains en Inde étaient souvent assimilés localement à des groupes Siddis déjà existants.