
Dévoilé en août par le ministre des Infrastructures, Ajay Gunness, le Land Drainage Master Plan, attendu depuis trois ans, révèle enfin les zones à risque d’inondations et fixe les règles de construction. Sur des sites sensibles comme Nouvelle-France, Bel Ombre, Grande-Baie, Péreybère, Flic-en-Flac, Port-Louis, Henrietta et Quatre-Bornes, certaines zones sont désormais totalement interdites à la construction, d’autres soumises à des projets limités, soit environ 15 % de l’île.
Entre-temps, de nombreux acheteurs ont acquis des terrain sont acquis des terrains sans savoir si leur site était sûr, obtenant même un permis malgré des doutes. Les experts saluent ce plan comme indispensable pour protéger les citoyens, sécuriser les acheteurs et améliorer l’évaluation des terrains.
Vassen Kauppaymuthoo, ingénieur en environnement, souligne que ce rapport scientifique permet désormais d’identifier clairement les zones à risque sur l’île, d’éclairer la planification territoriale et de prendre des mesures adaptées, surtout à l’approche de la saison des pluies.
Il ajoute que le Land Drainage Master Plan permettra désormais de prévenir les abus de certains promoteurs, qui vendent parfois des terrains sans tenir compte de leurs caractéristiques, laissant finalement les acquéreurs en subir les conséquences.
Pour le Dr Zaheer Allam, urbaniste et chercheur, certaines directives d’urbanisme (planning policy guidelines), inchangées depuis plus de 30 ans malgré l’évolution du contexte climatique, rendent certains projets de 2025 obsolètes dès leur conception.
Les experts insistent sur l’importance de ce plan pour une planification plus sûre et transparente. Il constitue désormais un outil clé pour encadrer la construction et protéger les citoyens et acheteurs.