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: Le 16/10/2023 à 07:42 | MAJ à 18/07/2024 à 17:29
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Publié : Le 16/10/2023 à 07:42 | MAJ à 18/07/2024 à 17:29
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Les débats ont duré plus de quatre heures devant les cinq Law Lords, le lundi 10 juillet dernier. Retour sur les principaux arguments des avocats des divers camps.

Me Timothy Straker KC, qui représente Suren Dayal, a argué que l’annonce de l’augmentation de la pension de vieillesse par Pravind Jugnauth le 1er octobre 2019 constitue un acte de corruption. Car elle a été faite bien avant la publication du manifeste électoral. Si l’annonce avait été faite, selon lui, dans le cadre du lancement du manifeste électoral du MSM, il n’aurait eu rien à redire.

Pour l’avocat de Suren Dayal, «la cour suprême de Maurice a commis une série d’erreurs », dont le fait d’avoir failli à faire la distinction entre le candidat et le parti.

Les Law Lords avaient interrompu Me Straker à maintes reprises pour réclamer des éclaircissements. Ils ont notamment demandé à l’avocat de Suren Dayal s’il pense que l’annonce a bénéficié uniquement aux électeurs de la circonscription no 8 ou à toute la population.

L’un des Lords a aussi voulu savoir comment les deux autres colistiers sont partie prenante à l’annonce contestée de Pravind Jugnauth le 1er octobre 2019.

Me Guy Vasall-Adams, qui représente Pravind Jugnauth, a déploré ce qu’il qualifie de « volte-face » de la part du camp adverse. Il a expliqué que le manifeste de l’Alliance Nationale, soit l’alliance PTr-PMSD, contenait aussi plusieurs promesses pouvant être qualifiées de bribes selon la définition du camp Dayal. Dans ce cas, avance-t-il, l’Alliance nationale est tout aussi coupable.

Guy Vasall-Adams avait insisté que les promesses de son client avaient bénéficié à toute la population et non seulement aux électeurs de la circonscription numéro 8.

Notons aussi que l’avocate du commissaire électoral avait, elle, déclaré qu’il faut « faire la distinction entre une promesse et une incitation indue à voter ». Quant à Me Anwar Moollan, qui représentait l’Electoral Supervisory Commission, il a déclaré que l’organisme a pour rôle d’assister et de superviser l’exercice d’enregistrement des électeurs et la tenue des élections. De ce fait, elle ne peut se prononcer sur une pétition électorale qui est fondée sur la fraude électorale.

Qui aura convaincu les Law Lords ? La réponse dans quelques heures.

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