Le principal dirigeant de l’opposition aux Seychelles, Patrick Herminie, a été accusé de sorcellerie, avec sept autres personnes. La police dit que l’affaire est liée à la découverte de deux corps exhumés d’un cimetière sur l’île de Mahé. Il a nié les accusations, disant aux médias locaux que son procès est un “spectacle politique” pour ternir son image. M. Herminie prévoit de se présenter à l’élection présidentielle de 2025 sous la bannière du Parti des Seychelles unies (USP).

Lundi, un tribunal de première instance l’a libéré, ainsi que six de ses coaccusés seychellois, sous caution de 30000 roupies seychelloises, mais a décidé qu’un suspect tanzanien devrait rester en détention jusqu’à la prochaine comparution en novembre. M. Herminie et ses coaccusés font face à plusieurs accusations, y compris la possession d’objets destinés à être utilisés dans la sorcellerie, le complot pour effectuer la sorcellerie et les services d’approvisionnement liés à la sorcellerie, selon les médias locaux.   Les procureurs allèguent que le nom du chef de l’opposition est apparu dans un message WhatsApp entre un ressortissant seychellois et le suspect tanzanien, qui a été arrêté le 21 septembre à l’aéroport international principal.

Le Tanzanien a été trouvé avec des objets liés à la sorcellerie, y compris des pierres, des objets en bois noir, de petites bouteilles de liquide brunâtre, une collection de poudres et des documents avec un langage étrange et des symboles “démoniaques et sataniques”, ont-ils dit. Les documents étaient similaires à ceux trouvés dans les églises catholiques et d’autres endroits qui avaient été vandalisés à Mahé, la plus grande île des Seychelles, selon les procureurs. M. Herminie, qui a présidé le parlement des Seychelles entre 2007 et 2016, a déclaré aux médias locaux que plus de 40 policiers avaient fait une descente dans les bureaux de son parti dans la capitale, Victoria, vendredi.