La rapporteuse spéciale de l’Organisation des Nations Unies était à Maurice en juin dernier dans le cadre d’un rapport sur la vente et l’exploitation sexuelle des enfants pour l’Assemblée Générale de l’organisation.
Dans son rapport présenté au Conseil des droits humains, Mama Fatima Singhateh, Rapporteure Spéciale sur la vente et l’exploitation sexuelle des enfants, fait état des manques de données cohérentes, des défaillances dans le partage des données entre les institutions ainsi que les formes d’adoptions dans les milieux défavorisés.
Mama Fatimah Singhateh explique que l’étendue et la prévalence réelles de diverses manifestations d’abus et d’exploitation sexuels à l’île Maurice sont inconnues en raison de la nature clandestine de ces infractions et de l’absence de données recueillies sur le nombre de cas signalés, ainsi que sur les enquêtes et les poursuites engagées.
Elle ajoute que le manque de déclarations vient accentuer le manque de données cohérentes dans les institutions pour la protection de l’enfant.
Le partage des données entre les services de protection de l’enfance, la police et le système judiciaire reste faible, selon elle.
La rapporteuse spéciale évoque une forme de relation abusive entre un mineur et une personne plus âgée. Par sa nature consentent et volontaire, cette relation n’est pas vue comme étant une exploitation sexuelle commerciale ou même de la prostitution.
Plus loin, Mama Fatimah Singhateh, révèle les discussions avec les interlocuteurs mauriciens. Dans ceci, on indique que les familles vivant dans les communautés marginalisées étaient visées pour donner leur enfant en adoption. Suite aux paiements aux familles sous le couvert de l’anonymat, l’enfant est généralement déclaré à la CDU comme étant adoptable.
De plus, selon le report, les enfants dont les parents sont incarcérés ou les ont abandonnés étaient souvent institutionnalisés sans établir qui étaient leurs gardiens.