The Dissident, sur le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, a été l’une des révélations l’an dernier du Festival de Sundance aux Etats-unis, l’avant-première fut un grand succès public et critique.

Pourtant, malgré ses qualités et son potentiel de spectateurs, aucune plateforme de streaming et aucun studio n’a voulu s’engager pour diffuser le film, qui dénonce clairement la responsabilité de l’Arabie Saoudite et du Prince héritier…

“Nous voyons cela quand il y a énormément d’argent en jeu, des intérêts commerciaux, des intérêts d’investissement, de la croissance, la part de responsabilité des actionnaires… tout cela est en train de gagner. Et à mesure que ces entreprises deviennent de plus en plus grandes, nous voyons les choix qu’elles font – y compris en matière de contenu – des choix de moins en moins risqués”.

Le réalisateur Bryan Fogel est pourtant un documentariste très reconnu, il a remporté en 2017 l’Oscar du Meilleur Documentaire pour Icarus, un brûlot sur le dopage dans le milieu cycliste, et diffusé par Netflix.

Mais cette fois-ci, il a du choisir un distributeur indépendant, Briarcliff Entertainment pour sortir le film en salles, et en ligne…

“Les gens qui occupent des positions de pouvoir, avec les richesses et les ressources qui vont avec, ne sont pas prêts à prendre position contre les violations des droits de l’homme comme celle-ci. Cela pourrait pourtant être un bienfait pour notre planète, mais celle-ci devient un endroit de plus en plus effrayant à vivre parce que je pense que nous sommes de moins en moins moins en sécurité face à ses puissances.” Dit Bryan Fogel,

réalisateur

Le film a été financé par la Fondation des droits de l’homme.