Dans leur déclaration finale, les dirigeants du G20 ont promis hier, dimanche 22 novembre, de “ne reculer devant aucun effort” pour garantir un accès équitable aux vaccins contre le Covid-19, la crainte étant que les pays pauvres soient laissés de côté.
Problème : pour financer cette distribution à grande échelle, les Nations Unies ont besoin de 4,5 milliards de dollars en urgence. Or, aucun montant d’aide n’a pour l’heure été avancé par les membres du G20. La chancelière allemande Angela Merkel s’est dite d’ailleurs “inquiète” de la lenteur des discussions avec les laboratoires pour fournir le vaccin aux nations les plus pauvres.
“Il faut plus de financements”, a souligné après le sommet la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Le président français Emmanuel Macron a lui appelé ses homologues à “aller plus loin plus vite”, selon l’Elysée, en faisant don de doses, en nouant des partenariats industriels ou encore en partageant la propriété intellectuelle.
L’ONG Oxfam a elle critiqué auprès de l’AFP un “décalage total entre les appels (des Européens notamment) à faire du vaccin un bien public mondial et la course au vaccin qu’ils entretiennent”.
Toujours en ce qui concerne les pays les plus pauvres, les ONG attendaient du G20 une extension de la suspension du service de la dette jusqu’à fin 2021.
Décidée mi-avril, la mesure, qui permet aux pays pauvres de concentrer leurs ressources sur la lutte contre le Covid-19, a été prolongée il y a un mois jusqu’au 30 juin 2021. Mais pour la suite, le G20 s’en remet à ses ministres des Finances pour examiner cette question au printemps prochain.