Au Ghana, ce sont plus de 160 000 tonnes de cacao qui ont été perdues à cause de la contrebande pour la saison 2023/2024. Un chiffre en augmentation par rapport à la saison précédente, révélé ce mardi 17 septembre dans un entretien que le régulateur du cacao ghanéen a accordé à Reuters. La raison principale : un prix d’achat trop faible face à des coûts de productions toujours plus élevés. Un peu plus de 2000 cedis le sac de cacao, c’était le prix d’achat fixé par le régulateur ghanéen à la mi-saison 2023/2024. Une somme jugée alors trop faible pour beaucoup d’organisations de producteurs, surtout au vu du prix de la tonne de cacao sur les marchés internationaux : 10 000 dollars à son maximum, un taux historiquement haut.
Cette grande différence, couplée au fait que les producteurs ghanéens ont l’obligation de vendre leur récolte à Cocobod, en a poussé certains à se diriger vers des acheteurs extérieurs. Ces derniers envoient ensuite le cacao vers d’autres pays de la sous-région : notamment au Togo, au Burkina Faso et au Mali, selon Charles Amenyaglo, le responsable de Cocobod interviewé par Reuters. Ainsi, plus de 160 000 tonnes de cacao ont été perdues à cause de la contrebande cette saison.