Alors que le nouveau variant Omicron devient de plus en plus dominant partout dans le monde, le ministre français de la santé, Olivier Véran, estime que ce mutant est “tellement contagieux qu’il entraînerait une immunité renforcée dans le monde”.
De nombreux experts partagent cette vision assez optimiste mise en avant par le ministre français de la Santé, soulignant que ce nouveau variant un peu plus transmissible que ses prédécesseurs, mais toutefois moins virulent, peut contribuer à un début d’évolution vers un virus plus banal.
Selon Alain Fischer, président du conseil d’orientation de la stratégie vaccinale en France, un virus plus contagieux, mais moins dangereux permettrait d’acquérir une immunité naturelle qui, conjuguée à une immunité vaccinale, marquerait l’entrée dans un stade moins sévère de la pandémie.
Toutefois, les spécialistes estiment que même avec un virus plus bénin, les conséquences pourraient être graves sur le plan collectif, le nombre de cas risquant d’entraîner mécaniquement une hausse du nombre de patients hospitalisés.
D’après Julian Tang, virologue et professeur à l’université de Leicester, cité par l’organisme britannique Science Media Centre.” le virus finira par ressembler davantage aux autres coronavirus du rhume – peut-être au cours des une ou deux prochaines années – en répétant les vaccins et en conservant le masque et la distanciation sociale pour les plus vulnérables, comme ce que nous faisons pour la grippe chaque année”.
A en croire les spécialistes, le concept d’immunité collective est “purement théorique”, puisque l’immunité vaccinale protège efficacement contre les formes graves de la maladie, mais pas pour tous les vaccinés.
Selon le directeur de l’Institut de santé globale à Genève, tous les scénarios restent valables pour l’heure : du plus optimiste, évoqué notamment par Olivier Véran, aux plus pessimistes, impliquant par exemple une grande difficulté à passer le pic d’Omicron, la saturation des systèmes de santé ou encore l’émergence d’un nouveau variant.