La mesure était totalement inédite et avait surpris et indigné de nombreux internautes. Mécontent d’un projet de loi visant à contraindre les géants de la Tech à rémunérer les médias pour la reprise de leurs contenus, Facebook avait décidé de bloquer le partage d’articles d’information sur sa plateforme.
Après des discussions avec le gouvernement australien, le réseau social vient finalement d’annoncer ce matin la levée du blocage au cours des prochains jours. Cité par nos confrères du Monde, Wil Easton, le directeur général de Facebook Australia, a précisé : « Grâce à ces changements, nous pouvons désormais travailler à poursuivre notre investissement dans un journalisme d’intérêt public et rétablir dans les jours à venir pour les Australiens les informations sur Facebook ».
Un accord qui satisfait Facebook
La firme de Mark Zuckerberg semble assez satisfaite de cet accord qui lui permettra de choisir quels éditeurs elle entend soutenir et lui octroie une vraie latitude quant aux informations qui apparaissent ou non sur sa plateforme.
Selon le Washington Post, ces échanges ont duré près de 11h. L’amendement au projet de loi va notamment donner une période de médiation de deux mois qui donnera aux éditeurs de presse et aux plateformes plus de temps pour négocier un accord, avant que le gouvernement ne puisse engager un « arbitrage contraignant » si les discussions n’ont pas abouties.
Notons que Google s’est également très fermement opposé à ce projet de loi en menaçant notamment de retirer son moteur de recherche d’Australie. Le géant de la Tech a toutefois réussi à signer un accord avec les médias du groupe de Rupert Mudoch, News Corp. Ces derniers participent à la nouvelle fonctionnalité récemment déployée : News Showcase.
Cette opposition entre les deux compagnies et le gouvernement australien est scrutée d’assez près par d’autres pays. C’est le cas en Europe mais aussi aux États-Unis où une nouvelle proposition de loi prévoit là encore de contraindre les grandes plateformes à rémunérer les médias en échange de l’utilisation de leurs contenus.
(Source – Le Monde)