Le président tanzanien John Magufuli, dont l’absence ces derniers jours suscitait l’inquiétude, est décédé de problèmes cardiaques, a annoncé, mercredi, la vice-présidente à la télévision. L’opposition tanzanienne affirme qu’il est mort de la Covid-19.
Il y a une semaine, le leader de l’opposition Tundu Lissu, en exil en Belgique, a commencé comme d’autres à s’interroger sur l’absence du président, le disant atteint d’une forme sévère de Covid-19, aggravée par des problèmes de santé.
Lundi, Tundu Lissu avait déclaré sur Twitter que, selon des sources issues du milieu du renseignement, le président “est atteint du Covid, sous assistance respiratoire et paralysé d’un côté, à partir de la taille. Dites aux gens la vérité !”
Comme Donald Trump, John Magufuli fermait les yeux sur la létalité du coronavirus et ne portait pas de masque lors de ses nombreuses rencontres avec ses mandants.
En février, la Tanzanie, qui se disait “libérée” du Covid-19 grâce aux prières, a connu une vague de décès, officiellement attribués à des pneumonies. Des personnalités de premier rang, dont le vice-président de l’archipel de Zanzibar, Seif Sharif Hamad, ont été touchées.
John Magufuli, surnommé le “Bulldozer”, est arrivé au pouvoir en 2015 en promettant de lutter contre la corruption. Mais son premier mandat a aussi été marqué, selon de nombreuses organisations des droits humains, par une dérive autoritaire, des attaques répétées contre l’opposition et le recul des libertés fondamentales.