L’introduction du dépouillement le jour même du scrutin aux prochaines législatives a été longuement évoquée par les formations politiques. Des consultations ont même été menées. Mais finalement, cela ne sera pas possible pour les prochaines élections générales, selon un rapport publié récemment par le bureau du Commissaire électoral.
Ce rapport souligne que l’introduction du Same Day Counting va engendrer plusieurs défis. D'abord, l'augmentation du nombre de salles de vote à transformer en salles de comptage posera des difficultés sur le plan logistique. Pour les prochaines élections, il y aura 340 bureaux de vote, nécessitant environ 14 000 agents électoraux. Or, il paraît que de nombreux fonctionnaires publics ne sont plus intéressés à travailler pour les élections. Cela, selon le rapport, suite aux allégations infondées de fraude électorale après les élections de 2019.
Concernant l'examen des ‘doubtful ballot papers’, le document indique c'est le Returning Officer qui a le pouvoir exclusif de décider de leur validité en présence des candidats et d'un agent électoral. Si le comptage est effectué le jour même dans le même bureau de vote, il faudra déterminer qui aura l'autorité de juger de la validité des bulletins douteux, car le Returning Officer et les candidats ne pourront être présents dans tous les bureaux de vote simultanément.
De plus, si le Same Day Counting était appliqué, il serait nécessaire de revoir les heures de vote.
Dans ce rapport, il est aussi indiqué que chaque parti ou alliance peut nommer deux agents de comptage par salle. Avec 2 239 salles de vote, chaque parti devra donc nommer environ 4 504 agents pour s'assurer une présence dans chaque salle de comptage.
Ainsi, le Bureau du Commissaire électoral indique qu’il est très regrettable que pour ces raisons, et d’autres encore évoquées dans le rapport, le Same Day Counting ne pourra être mis en œuvre pour les prochaines élections générales.