Nous sommes désormais à 5 jours de l’élection présidentielle américaine qui opposera l’actuel président républicain Donald Trump et le démocrate Joe Biden. Cette longue campagne a été mouvementée sur le plan humain, comme sur le plan virtuel. En effet, en plus des traditionnels meetings, et débats télévisés, le web a eu cette fois plus d’importance que jamais. Comme à son habitude, Donald Trump a utilisé son compte Twitter, parfois à outrance, tandis que côté démocrate, le live streaming a été préféré.
Tout ceci n’a rien de très inquiétant. Le problème, c’est l’évolution des pratiques cybercriminelles à l’encontre des candidats. Cette campagne a évolué au rythme des cyberattaques. En septembre dernier, c’est le géant Microsoft qui a alerté le camp démocrate pour les prévenir d’une tentative de piratage provenant de Russie. Heureusement, les deux candidats ont conscience de ces risques, et n’ont pas hésité à investir d’énormes sommes en cybersécurité.
Trump victime à son tour.
Malgré les efforts mis en place, Le Monde révèle que le site de campagne officiel du Président Trump a été victime d’une cyberattaque durant la journée du mardi 27 octobre. Cette attaque a rapidement été stoppée, mais pendant quelques minutes le ou les hackers sont parvenus à faire passer un message explicite : « Le monde en a assez des fausses informations répandues chaque jour par le président. » Accompagné de la mention « this site was seized », en français, « ce site a été saisi ».
Tim Murtaugh, porte-parole de la campagne de Donald Trump, a tenu à rassurer les Américains en expliquant qu’aucune donnée sensible n’a été dérobée ou exposée, tout simplement, car le site n’en contient pas. De leur côté, les hackers disent avoir en leur possession des informations confidentielles sur le Président et autres membres du gouvernement. Ils vont même jusqu’à dire qu’ils possèdent des informations exclusives concernant la véritable origine de la COVID-19, de quoi exciter les complotistes.
Cette cyberattaque en apparence inoffensive ressemble de plus en plus à une attaque par ransomware, puisque les malfaiteurs demandent de l’argent pour ne pas divulguer ces informations. Il serait fort surprenant que la Maison-Blanche cède face à ces menaces, d’autant que Tim Murtaugh a déclaré que la police est déjà sur l’affaire pour remonter les coupables.
( Source – Le Monde)