Aller au contenu principal
Accueil
: Le 07/05/2022 à 06:34 | MAJ à 18/07/2024 à 17:23
Video
Publié : Le 07/05/2022 à 06:34 | MAJ à 18/07/2024 à 17:23
Par :

Des drapeaux noirs ont été levés à travers le pays alors que des millions de travailleurs, victimes de pénuries d’aliments et de carburants,, se mettent en grève au Sri Lanka. Le président Gotabaya Rajapaksa a répondu en donnant à l’armée des pouvoirs accrus.
Des Sri Lankais protestent en fait pour demander la démission du gouvernement.
Certains agents de santé se sont joints à la grève bien que les services soient restés opérationnels.
Le président Gotabaya Rajapaksa a décrété hier, vendredi l’état d’urgence au Sri Lanka.
Cette décision donne des pouvoirs plus étendus à l’armée dans un contexte de colère croissante face à la gestion par le gouvernement de sa pire crise financière en près de trois quarts de siècle.
La déclaration donne à l’armée le pouvoir d’arrêter et de détenir des personnes alors que le pays tente de contrecarrer les troubles publics.
Au cours de la journée de vendredi, les bureaux, les usines et les transports publics à travers le Sri Lanka ont été laissés vides et à l’arrêt alors que des millions de travailleurs des secteurs public et privé ont pris part à une grève nationale pour protester contre la mauvaise gestion par le gouvernement d’une crise financière en cours.
La grève a été déclenchée par les syndicats et les organisations civiles. Les appels à la démission du président Rajapaksa tombent toujours dans l’oreille d’un sourd.
Presque tous les services de transport publics et privés ont été supprimés. Plus de 3 000 ouvriers d’usine de la principale zone franche d’exportation du Sri Lanka se sont également joints à la grève.
“Nous pouvons identifier les erreurs politiques du président qui ont conduit à cet état déplorable de notre économie”, a déclaré le dirigeant syndical Ravi Kumudesh. “Il doit partir.”
Les manifestants exhortent le président sri-lankais à démissionner. Le président a refusé de démissionner malgré la présence de manifestants campés devant son bureau à Colombo depuis près d’un mois, ainsi qu’une série de manifestations à grande échelle.
Jeudi, un groupe d’étudiants qui ont tenté de prendre d’assaut le parlement national a été accueilli par des gaz lacrymogènes tirés par la police.
La mauvaise gestion du gouvernement et la pandémie de coronavirus ont plongé le pays insulaire dans sa pire crise économique depuis que le Sri Lanka a obtenu son indépendance en 1948.
La crise financière a entraîné des pénuries de carburant, de nourriture et de produits pharmaceutiques, entraînant des coupures de courant répétées et des difficultés croissantes pour la population de l’île.
La crise survient alors que la hausse des prix des denrées alimentaires et du carburant a augmenté à l’échelle mondiale, alimentée plus récemment par l’invasion russe de l’Ukraine.
Source : France 24