Une étude de l’université de Hongkong, publiée dans « The Lancet Microbe », compare le niveau d’anticorps obtenus après deux doses du vaccin de Sinovac et de Pfizer-BioNTech.
De plus en plus de pays doutaient de l’efficacité des vaccins chinois inactivés. Une étude menée à Hongkong sur plus d’un millier de patients montre que le vaccin Coronavac, développé par le laboratoire chinois Sinovac, entraîne la production de dix fois moins d’anticorps que le vaccin développé par BioNTech et produit par Pfizer. Ces derniers mois, plusieurs pays ayant massivement vacciné leur population avec des vaccins à virus inactivés chinois ont fait face à d’importantes vagues de l’épidémie. Ces vaccins semblent en revanche présenter une efficacité satisfaisante pour éviter les formes graves du Covid-19.
Cette comparaison entre les deux vaccins disponibles à Hongkong a été menée par des chercheurs de l’université de Hongkong sur 1 442 personnels de santé ayant reçu deux doses de ces vaccins. Publié dans la revue médicale The Lancet Microbe, le 15 juillet, l’article précise que la quantité d’anticorps ne suffit pas à évaluer le niveau d’immunité conféré par un vaccin, mais que « les différences de concentrations d’anticorps neutralisants identifiés dans notre étude pourraient se traduire par des différences substantielles dans l’efficacité du vaccin ». Les chercheurs ajoutent que les patients ayant reçu le Coronavac présentent des niveaux d’anticorps similaires aux patients qui ont contracté le Covid-19 et sont guéris.
De quoi renforcer encore les preuves de l’efficacité particulièrement élevée des vaccins à ARN messager par rapport aux technologies traditionnelles comme les virus inactivés. Ces derniers présentent toutefois des avantages : ils peuvent être conservés dans de simples réfrigérateurs, quand le vaccin de Pfizer-BioNTech nécessite une température de moins 70 degrés pour une conservation supérieure à un mois, un obstacle pour son déploiement dans de nombreux pays en développement.
Source : Le Monde