A la nuit tombée, les trottoirs de Harare se chargent de pommes de terre, couches pour bébés ou vêtements, proposés sur des étals de fortune bien moins cher que dans les supérettes où l’hyperinflation fait exploser les prix.
La situation empire au Zimbabwe….
Un dollar américain valait 1.000 dollars zimbabwéens sur le marché noir il y a encore une semaine. Il s’échange désormais contre 4.000 dollars zimbabwéens (contre un taux officiel à 1.888).
Chaque matin, dans les magasins, les employés courent derrière l’inflation et changent les étiquettes de prix.
Beaucoup préfèrent désormais faire leurs courses dans la rue. Les vendeurs informels, qui n’ont pas à payer de loyers ou de charges, peuvent se permettre de proposer des prix plus intéressants.
L’inflation, officiellement à 280% en avril, se situerait en réalité autour de 700% selon plusieurs économistes, à quelques semaines d’élections législatives et présidentielle prévues en août.
Ce tourbillon vertigineux rappelle aux Zimbabwéens le cauchemar de 2008 quant au restaurant, le montant de l’addition augmentait entre la commande et la fin du repas.