Les chefs de gouvernement du Commonwealth se préparent à défier le Royaume-Uni et s'accordent sur des plans pour examiner la justice réparatrice pour la traite négrière transatlantique, d'après la BBC. 

Downing Street insiste sur le fait que la question ne figure pas à l'ordre du jour du sommet des 56 pays du Commonwealth, qui débute aujourd'hui dans l'île de Samoa.

Selon des sources diplomatiques, un accord serait en négociation pour mener d'autres recherches et entamer une "conversation significative" sur une question qui pourrait potentiellement laisser le Royaume-Uni endetté de milliards de livres en réparations.

La justice réparatrice pour l'esclavage peut prendre de nombreuses formes, notamment des réparations financières, un allégement de la dette, des excuses officielles, des programmes éducatifs, la construction de musées, le soutien économique et l'aide à la santé publique.

Le texte - qui pourrait encore changer une fois que les dirigeants du Commonwealth seront arrivés - a été élaboré par des diplomates avant le sommet. Les responsables britanniques ont réussi à bloquer un projet de déclaration entièrement séparée sur le sujet.

Le projet de communiqué indique que la majorité des États membres "partagent des expériences historiques communes en ce qui concerne ce commerce odieux, l’esclavage du matériel, l’affaiblissement et la dépossession des peuples autochtones".

Il fait également référence directement aux pratiques connues sous le nom de "blackbirding", où les habitants des îles du Pacifique étaient trompés ou enlevés pour être réduits en esclavage ou à bas prix dans les colonies de la région.

Les diplomates ont déclaré que l’on s’attendait maintenant à ce que la justice réparatrice soit au centre de l’ordre du jour du prochain sommet du Commonwealth dans deux ans dans les Caraïbes.