Les États-Unis ont interdit la vente d’équipements de communication fabriqués par les sociétés chinoises Huawei et ZTE. Ils ont aussi restreint l’utilisation de certains systèmes de vidéosurveillance fabriqués en Chine, invoquant un “risque inacceptable” pour la sécurité nationale.
La Federal Communications Commission, composée de cinq membres, a déclaré vendredi qu’elle avait voté à l’unanimité pour l’adoption de nouvelles règles qui bloqueront l’importation ou la vente de certains produits technologiques qui présentent des risques pour la sécurité des infrastructures critiques américaines. Il s’agit de la dernière d’une escalade des restrictions américaines sur la technologie chinoise qui avaient commencé avec le président Donald Trump. Ces restrictions se sont poursuivies sous l’administration du président Joe Biden.Outre Huawei et ZTE, l’interdiction concerne aussi les produits fabriqués par des sociétés telles que Hikvision et Dahua, fabricants de caméras de vidéosurveillance. Huawei a refusé de commenter vendredi.Les États-Unis ont emboîté le pas au Royaume-Uni qui avait aussi intensifié les procédures judiciaires visant à retirer les équipements et services Huawei du pays. Le gouvernement britannique a prolongé de 11 mois, soit jusqu’au 31 décembre 2023, le délai pour cesser d’utiliser les produits de la société chinoise dans les fonctions de réseautage. Cela, après avoir consulté Huawei et d’autres opérateurs de télécommunications.Le groupe Huawei a son siège social en Chine. Cela fait des années que ses liens avec le régime sont dénoncés. Le gouvernement britannique estime que la Chine et les acteurs associés ont mené, et devraient continuer à mener, des cyberattaques contre le Royaume-Uni et les intérêts britanniques. Cette décision intervient aussi après les allégations de “sniffing” à la Landing Station de Mauritius Telecom à Baie-de-Jacotet. Il a été établi qu’il y a eu une intervention physique sur le câble optique sous-marin SAFE. Notons que Huawei est un important partenaire commercial de Mauritius Telecom. Depuis 2014, le géant de la technologie chinoise a raflé de nombreux contrats, notamment celui de Safe City à Rs 19 milliards.Pour le moment, Huawei s’est abstenue de tout commentaire sur l’interdiction de ses équipements au Royaume-Uni et aux États-Unis.