En 2004, Lisa Montgomery a tué une femme enceinte pour lui ravir son foetus. Seize ans après, les États-Unis s’apprêtent à l’exécuter le 12 janvier et continuent de s’interroger sur les raisons qui peuvent pousser à un tel acte.
“Voler un bébé en éventrant sa mère” reste très rare, mais ce type d’attaques “a augmenté depuis une quinzaine d’années”, remarque John Rabun, qui a cofondé le Centre national pour les enfants disparus et exploités. Son organisation a recensé 21 “enlèvements de foetus” depuis 1964 aux États-Unis, dont 18 commis depuis 2004.
Cette année-là, Lisa Montgomery avait 36 ans. Mère de quatre grands enfants, elle avait subi une ligature des trompes quelques années plus tôt, ce que ses proches ignoraient.
Après avoir repéré sa victime, une éleveuse de chiens enceinte de huit mois, sur un forum de discussions, elle s’était présentée à son domicile sous prétexte de lui acheter un terrier. À la place, elle l’avait étranglée, avant de lui découper l’utérus avec un couteau, et l’avait abandonnée dans un bain de sang.
Elle était partie avec la petite fille (qui a survécu) et l’avait présentée à son nouveau mari comme leur nouveau-né. Ce dernier l’avait crue, jusqu’à l’intervention de la police le lendemain.
Lisa Montgomery a été condamnée en 2007 à la peine capitale pour ce crime “particulièrement odieux”, selon le ministère de la Justice qui a fixé au 12 janvier son exécution. Sans nier la gravité des faits, ses avocats essaient de faire commuer sa peine en rétention à la perpétuité. Ils soulignent qu’elle a été victime de violences et de viols en réunion dans son enfance et qu’elle souffre de troubles psychotiques