Seules les employées municipales de Kaboul dont les postes “ne pouvaient pas être pourvus” par les hommes ont été autorisées à reprendre leurs fonctions, a déclaré le maire de Kaboul nommé par les talibans, Molavi Hamdullah Nomani.
Cependant, les femmes dont le travail peut être effectué par des hommes ont été invitées à rester à la maison “jusqu’à ce que la situation soit normalisée”, a ajouté le maire. Leurs salaires seront payés, a-t-il déclaré.
Dans une vidéo publiée par l’agence de presse AFP, il a déclaré: “Nous avons permis à ceux qui étaient nécessaires ou à des postes que les hommes ne pouvaient pas pourvoir ou qui n’étaient pas réservés aux hommes de retourner à leur poste. Ils vont travailler tous les jours. Mais pour les postes que les hommes peuvent remplir, nous avons dit aux femmes de rester à la maison jusqu’à ce que la situation soit normalisée. Leurs salaires seront payés.”
Molavi Hamdullah Nomani a expliqué : « Au début, nous les avons tous autorisées à prendre leurs fonctions, mais ensuite l’Émirat islamique a jugé nécessaire d’empêcher les femmes de travailler pendant un certain temps.
Quelques jours après avoir pris le contrôle de Kaboul en août, les talibans ont tenu leur première conférence de presse. Au cours de la conférence, le porte-parole des talibans Zabihullah Mujahid a affirmé que les droits des femmes seraient protégés « dans les limites de la loi islamique ».
« Les femmes vont être très actives dans la société, mais dans le cadre de l’islam », a déclaré Mujahid.
Au milieu des craintes que les talibans mettent en œuvre des politiques sexistes régressives comme cela avait été le cas sous leur régime précédent, les « nouveaux » talibans tenaient à se présenter comme différents de leurs prédécesseurs.
Mais les informations provenant d’Afghanistan au cours des dernières semaines indiquent tout sauf un taliban « nouveau et amélioré ».
Il y a quelques jours, le gouvernement taliban a publié une déclaration indiquant la reprise des cours pour les garçons de la 7e à la 12e année. Il n’y avait aucune mention d’élèves filles ou d’enseignantes dans l’annonce du ministère de l’Éducation. Les filles n’étant pas autorisées à retourner dans les écoles secondaires, les talibans ont effectivement interdit leurs études supérieures.
De plus, les talibans ont remplacé le ministère de la Condition féminine par le ministère de la Vertu et du Vice. Les pancartes du ministère des femmes du pays ont été remplacées par celles de la police morale des talibans, a rapporté Reuters, ajoutant que les employées du département ont été exclues du bâtiment.