Des quartiers entiers de la ville de Derna en Libye ont disparu
Cette tempête s’est formée autour du 4 septembre, semant la mort et la destruction en Bulgarie, en Grèce et en Turquie la semaine dernière, avant de toucher les côtes libyennes. En cours de route, cette dépression s’est transformée en « medicane ». Contraction de l’anglais « Mediterranean » et « hurricane » (ouragan), il désigne donc un « ouragan méditerranéen ».
Ces tempêtes méditerranéennes, qui présentent les caractéristiques des cyclones et ouragans tropicaux, ne se produisent qu’une à trois fois par an. Pour se former, elles ont besoin de flux de chaleur et d’humidité, qui sont « renforcés par les températures chaudes de la surface de la mer », souligne Suzanne Gray, professeure au département de météorologie de l’Université de Reading en Grande-Bretagne.
Or, depuis plusieurs semaines, les eaux de surface de la Méditerranée orientale et de l’Atlantique sont deux à trois degrés plus chauds que d’habitude. Elles sont donc « susceptibles d’avoir provoqué des précipitations plus intenses », ont déclaré plusieurs scientifiques lors d’une réunion du UK National Climate Impacts.