Les Seychelles et Maurice ont prolongé de 60 jours un accord de pêche bilatéral existant qui verra l’augmentation des frais de licence et une nouvelle redevance environnementale et de recherche, a déclaré mardi un haut responsable du gouvernement.
La prolongation de l’accord est l’un des résultats d’une réunion de cinq jours entre les Seychelles et Maurice. La réunion était présidée par les ministres de la pêche des deux pays, Jean-François Ferrari des Seychelles et Sudheer Maudhoo de Maurice.
L’extension de l’accord existant était nécessaire pour garantir que les activités de pêche menées par les Seychelles ou Maurice dans les eaux de l’autre partie ne soient pas interrompues.
L’accord actuel qui a été signé en 2005 expirera le 19 février. L’accord bilatéral de pêche durable était le premier entre les deux nations insulaires leur permettant de pêcher dans les eaux territoriales de l’autre.
Le ministre seychellois pour la pêche, Jean-François Ferrari, a déclaré que les 60 jours supplémentaires donnaient aux deux pays plus de temps pour discuter d’autres points en vue d’un nouvel accord.
En vertu de l’accord provisoire, il y aura une augmentation de 30 % sur les droits de licence existants pour les senneurs, les palangriers et les navires de ravitaillement de l’un ou l’autre pays lorsqu’ils opèrent dans les eaux de l’autre partie.
Pour la première fois, une redevance environnementale et de recherche de 2,25 euros par jauge brute devra être payée chaque année par les senneurs. Les deux pays ont également convenu d’embarquer des marins nationaux sur leurs navires.
Après la signature de l’accord provisoire, les discussions pour un nouvel accord commenceront en se concentrant sur les nouveaux frais de licence.
Les Seychelles sont intéressées à mener des recherches au banc de Saya de Malha – la plus grande banque océanique submergée au monde – selon M. Ferrari, qui a expliqué que la question devra être discutée avec le Premier ministre mauricien, car le pays voisin détient la juridiction administrative sur la gestion de cette zone de gestion conjointe (JMA).
“La délégation mauricienne soumettra cette demande au Premier ministre et apportera le soutien nécessaire pour que les Seychelles puissent y mener des recherches, notamment en ce qui concerne le concombre de mer”, a déclaré M. Ferrari.
Les pêcheurs seychellois de concombre de mer soupçonnent qu’il existe un potentiel d’extraction de l’espèce sur le banc de Saya de Malha. Les Seychelles, un archipel de l’océan Indien occidental, exportent déjà du concombre de mer vers l’Asie de l’Est et du Sud-Est, où il est considéré comme un mets de choix.
La partie mauricienne a évoqué la nécessité d’une surveillance en mer contre la pêche illégale avec la possibilité d’avoir des systèmes de surveillance électronique, non seulement sur les navires battant pavillon des deux pays mais aussi à bord de ceux battant pavillon d’autres pays.
Les deux parties ont également convenu de travailler ensemble pour sauvegarder et défendre au mieux les intérêts et la position de l’autre devant la Commission des thons de l’océan Indien (CTOI).
Source : http://www.seychellesnewsagency.com/