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Linley: Le 19/09/2023 à 08:52 | MAJ à 10/07/2024 à 19:57
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Publié : Le 19/09/2023 à 08:52 | MAJ à 10/07/2024 à 19:57
Par : Linley

Libye, Grèce, Espagne, Inde, Hong Kong, Taïwan, États-Unis, Canada… La liste des pays frappés par des inondations, parfois meurtrières, depuis le début du mois de septembre ne cesse de s’allonger. Des déluges provoqués par les typhons Saola et Haikui, la tempête tropicale Lee, ou encore le cyclone méditerranéen Daniel. Ces évènements météorologiques extrêmes ont pour point commun d’être amplifiés par le changement climatique.

Daniel est la tempête qui a provoqué le plus de dégâts ce mois-ci. En traversant la Méditerranée, renforcée par les eaux exceptionnellement chaudes de la mer, elle a notamment balayé la Turquie, la Grèce, la Bulgarie, avant de toucher les côtes libyennes.

En Libye, les pluies diluviennes ont provoqué l’effondrement de deux barrages, libérant une vague de 7 mètres. L’eau a englouti la ville côtière de Derna, anéantissant des quartiers entiers et emportant des maisons dans l’océan. Plus de 11 000 personnes sont décédées à Derna, selon le dernier bilan des Nations unies, publié dimanche 17 septembre.

Le rôle du changement climatique dans ces inondations meurtrières est loin d’être anecdotique. « La multiplication des pluies intenses est principalement attribuable à l’augmentation de la température globale de la planète », souligne Davide Faranda, climatologue à l’institut Pierre-Simon-Laplace, interrogé par Le HuffPost.

 

De fait, la hausse des températures augmente la capacité de l’atmosphère à retenir l’humidité, « car l’air chaud peut contenir plus d’eau. Lorsque de l’air chargé d’humidité se refroidit, il libère d’importantes quantités de précipitations », explicite le spécialiste des évènements extrêmes.

Les scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) ont ainsi déterminé que le changement climatique a augmenté l’intensité et la fréquence des épisodes de fortes précipitations depuis les années 1950.

Par ailleurs, le réchauffement de la planète tend à modifier la circulation atmosphérique. Les mouvements des masses d’air de l’atmosphère peuvent, par exemple, être ralentis et devenir quasi « stationnaires ». La météo est alors figée, et des conditions météorologiques (pluie, froid, soleil, chaleur….) peuvent persister pendant plusieurs jours, voire semaines, sur une zone donnée.