Pour son premier déplacement en Ligue des champions, le PSG est tombé sur un os mercredi. Impuissants, les Parisiens se sont inclinés 4 à 1 face aux Anglais de Newcastle.
Newcastle a mis les petits plats dans les grands pour son retour la Ligue des champions dans son enceinte de St James’ Park. Dans l’ambiance survoltée mise par sa Toon’s Army, les Magpies ont écrasé le PSG 4 à 1, mercredi 4 octobre. Les Parisiens ont semblé sans idée face à l’envie anglaise.
Méconnaissables, surtout en première période, les Parisiens qui jouaient avec quatre attaquants ont encaissé quatre buts marqués par Miguel Almiron (17e), Dan Burn (39e), Sean Longstaff (50e) et Fabian Schär (90+1). Lucas Hernandez avait réduit le score à la 56e minute pour Paris, qui recevra l’AC Milan (3e, 2 pts) le 25 octobre.
Le PSG manque l’épreuve du feu
Luis Enrique, le coach arrivé à l’été dans la capitale, avait dit à la veille du match qu’on allait voir, dans ce stade réputé bouillant, de quel bois ce PSG était fait. Pour l’instant, cette équipe remaniée avec de nombreuses recrues et les départs de Messi, Neymar et Verratti, est faite d’un bois tendre.
Comme Lens, on peut féliciter Newcastle. Gros match, dépassement de fonction et supplément d’âme…
— Nabil Djellit (@Nabil_djellit) October 4, 2023
St James’ Park, qui est le cœur battant de Newcastle, juché sur une colline, retrouvait la Ligue des champions après plus de 20 ans, à la faveur d’une puissance financière décuplée avec le rachat par le fonds souverain saoudien en 2021. Et ses supporters entendaient bien montrer leur passion à la face de l’Europe.
Ils l’ont fait au-delà de toute mesure mercredi soir. Sous leurs coups de boutoir sonores, les Parisiens ont semblé timorés voire perdus sur la pelouse, s’inclinant dans de nombreux duels. Les “Magpies”, eux, appliquaient un pressing d’enfer, haranguant la foule après chaque tacle réussi. Le PSG a bien tenté d’exercer lui-même son pressing habituel, mais passé le quart d’heure de jeu, les Noir et Blanc les ont fait reculer, avec hargne et ténacité.
Marquinhos fautif
Paris a symboliquement craqué via son capitaine Marquinhos, qui a raté une relance de sa surface et offert un but à Almiron (17e, 1-0). Dans la foulée, signe de la fébrilité de l’équipe entière, Ugarte, souverain en pointe basse du milieu depuis le début de la saison, ratait lui-même une passe facile.
À la 39e, Donnarumma croyait sauver les siens sur une triple parade dantesque, mais le ballon avait en fait franchi la ligne après la tête de Burns, et le stade pouvait rugir de bonheur après une vérification de l’assistance vidéo (2-0).
Les 65 % de possession du PSG à la mi-temps semblaient alors inutiles avec peu d’occasions, un coup franc mal tiré par-ci, une reprise à côté de Dembélé sur un renversement de Mbappé par-là.
Un troisième coup de bambou survenait sur le but de Longstaff dès le retour du vestiaire (50e, 3-0). Les Parisiens, Mbappé en tête – méconnaissable mercredi soir – remontaient le terrain les bras ballants.
La réaction d’orgueil a fini par arriver. Warren Zaïre-Emery, du haut de ses 17 ans, sonnait la charge par une première remontée de balle incisive avant de livrer un caviar sur la tête de Lucas Hernandez pour le premier but de l’international français sous les couleurs parisiennes (56e, 3-1).
Le PSG a rééquilibré les débats sur la fin du match, notamment grâce à l’entrée de Barcola et Vitinha, tandis que Newcastle a paru émoussé. Mais le mal était fait. Schär a même rajouté à cette petite humiliation en frappant en pleine lucarne en toute fin de rencontre (90+1, 4-1).
Le test de Luis Enrique, avec la titularisation pour la première fois ensemble de Ramos, de Kolo Muani, de Dembélé et de Mbappé, a échoué. Le technicien, qui aime que ses équipes imposent leur intensité, montrait toute sa frustration sur le bord du terrain. Marquinhos en particulier était étonné d’essuyer quelques soufflantes bien senties.
Pourtant, lors de la première journée le 19 septembre, Paris avait idéalement commencé sa campagne européenne en dominant Dortmund au Parc des Princes (2-0). Newcastle, qui avait ramené un bon point de Milan (0-0), prend la tête du groupe à la faveur du nul entre Dortmund et Milan (0-0).
La consolation est là pour Paris, tout de même deuxième avant de recevoir Milan fin octobre. Mais c’est dans la manière que le PSG a inquiété mercredi soir, et avec un début de saison moyen en Ligue 1 (5e du classement), Luis Enrique est déjà sous pression.
Source: france24