Tout est dit son site web. La liberté d’information est le fondement de toute démocratie. Pourtant, est-il précisé, près de la moitié de la population mondiale n’a toujours pas accès à une information libre. Mais que faut-il savoir de Reporters sans frontières, qui a dénoncé le boycott de Top Fm et de l’express ?
Créé en 1985 par quatre journalistes, Reporters sans frontières bénéficie aujourd’hui d’un statut consultatif auprès de l’Organisation des Nations unies, de l’Unesco, du Conseil de l’Europe et de l’Organisation internationale de la Francophonie.
L’organisation indépendante est basée à Paris, mais a des bureaux dans dix villes, dont Bruxelles et Washington.
Reporters sans frontières, c’est un réseau de correspondants dans 130 pays. Ce qui lui permet d’interpeller des gouvernements, comme c’est le cas actuellement à Maurice… mais aussi de faire des campagnes de mobilisation pour des journalistes incarcérés et d’influencer les ministères responsables des lois et règlements visant la presse et Internet.
Reconnue d’utilité publique en France dès 1995, Reporters sans frontières a été honorée dans le monde entier. L’organisation tient un classement un classement mondial de la liberté de la presse, qui fait réagir nombre de gouvernement chaque année. Dans l’édition 2020, Maurice se classe à la 56e place. Sur son site, il y a un baromètre du nombre de journalistes, incluant les journalistes citoyens, et des collaborateurs des médias tués. Depuis janvier 2020, il y a eu 17 journalistes et 3 collaborateurs ont trouvé la mort dans l’exercice de leur métier.
Il arrive aussi que Reporters sans frontières mène des actions d’éclat. Ce fut le cas en Grèce, où trois de ses membres ont tenté de troubler la cérémonie d’allumage de la flamme olympique en 2008.
En 2008 toujours, l’organisation a piraté une fréquence FM à Pékin pour évoquer la liberté d’expression en Chine. Cela, 12 heures avant l’ouverture des jeux Olympiques.