Les dirigeants de l’Union européenne ont réclamé hier des « couloirs humanitaires » et des « pauses » dans le conflit pour venir en aide aux habitants de la bande de Gaza assiégée, pilonnée sans répit par l’armée israélienne. Le mouvement islamiste palestinien a estimé jeudi à « près de 50 » le nombre d’otages tués dans les frappes israéliennes dans la bande de Gaza. Les autorités israéliennes n’ont pas confirmé ce chiffre, qui ne peut être vérifié de manière indépendante.
Selon le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, plus de 7 000 personnes ont été tuées dans ces bombardements israéliens depuis le 7 octobre, en majorité des civils dont environ 3 000 enfants. En Israël, 1 400 personnes, selon les autorités, ont été tuées depuis le début de la guerre, dont un millier de civils morts le jour de l’attaque contre Israël.
La communauté internationale redoute les conséquences d’une possible offensive terrestre d’Israël sur le territoire palestinien, où l’aide internationale n’arrive qu’au compte-gouttes pour les 2,4 millions d’habitants pris au piège dans des conditions humanitaires désastreuses.
L’extension du conflit aux pays voisins est également redoutée par la communauté internationale. Ce jeudi, les États-Unis ont mené des frappes contre deux installations utilisées par les Gardiens de la révolution iraniens et des « groupes affiliés » dans l’est de la Syrie, a annoncé le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin.
Le Pentagone a annoncé ces deux opérations après que le président Joe Biden a adressé un message au dirigeant suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, pour le mettre en garde contre toute attaque visant les troupes américaines, qui menace de provoquer un élargissement de la guerre en cours entre Israël et le Hamas. « Un message direct a été envoyé. Je n’irai pas plus loin », a confirmé un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby.
De son côté, l’armée israélienne a indiqué ce vendredi 27 octobre que son infanterie avait mené au sol un « raid ciblé dans le secteur central de la bande de Gaza », épaulée par « des chasseurs et des drones », visant des objectifs du Hamas.
Les soldats ont ensuite quitté le territoire palestinien sans déplorer de blessés, a affirmé l’armée dans un communiqué. Outre cette incursion, l’armée a indiqué avoir bombardé des sites du Hamas « dans toute la bande de Gaza ».