Alors que Singapour est souvent considéré comme l'un des pays les moins corrompus au monde, l'un des plus gros scandales de corruption de ces trente dernières années dans la cité-État est jugé à partir de ce mardi 24 septembre. L'ancien ministre des Transports S. Iswaran doit répondre à 35 chefs d'accusation. Des billets pour des matchs de football, pour des courses de Formule 1, des bouteilles de whisky ou encore un vélo de la marque Brompton : ce sont quelques-uns des cadeaux qu'aurait reçu l'ex-ministre des Transports de Singapour, S. Iswaran, dont le procès pour corruption s'ouvre ce mardi 24 septembre dans la cité-État. Devant la justice, celui-ci va devoir répondre à pas moins de 35 chefs d'accusation, et notamment ceux de corruption et d'entrave à la justice. Les cadeaux qu'il aurait accepté de la part de deux hommes d'affaires sont estimés à plus de 300 000 dollars, quand le plafond autorisé dans le pays pour ce genre de présents est fixé à... 38 dollars pour les fonctionnaires et les hommes politiques. Connu aussi pour avoir été, en 2008, l'une des chevilles-ouvrières de l'arrivée du Grand-Prix de Formule-1 à Singapour dont la course nocturne dans les rues de la ville est devenue un classique du circuit, S. Iswaran aurait entre autre reçu des cadeaux du grand manitou local de la F1, le magnat de l'hôtellerie Ong Beng Seng qui n'est, lui, pas inquiété.
Alors que Singapour n'a jamais connu qu'un seul parti au pouvoir, l'affaire est pourtant loin d'inquiéter la seule formation à avoir gouverner le pays depuis son indépendance en 1965. Malgré cela pourtant, les sondages réalisés sur place mettent régulièrement en lumière la confiance de la population envers ses gouvernants.