Selon un rapport récent de Statistics Mauritius, les infractions liées aux drogues ont connu une augmentation de 4 % en 2024 par rapport à l’année précédente. Le nombre total d’infractions enregistrées est passé de 4 205 en 2023 à 4 373 en 2024.

La valeur marchande de toutes les drogues saisies en 2024 est estimée à environ 1,56 milliard de roupies.

Derrière ce chiffre se cachent des tendances alarmantes : la montée en puissance des drogues synthétiques, la persistance du cannabis et la présence importante de l’héroïne. Ce ne sont là que des données brutes, mais une réalité sociale qui interpelle.

Une analyse détaillée des types de drogues impliquées dans ces infractions montre que le cannabis reste la drogue la plus concernée, représentant 40,9 % des cas, et demeure donc le principal enjeu en matière de lutte contre la drogue.

Viennent ensuite les infractions liées aux cannabinoïdes synthétiques, qui représentent 27,6 % des cas. Ces substances, souvent plus puissantes et plus dangereuses que le cannabis naturel, continuent de poser un défi majeur à Maurice.

Par ailleurs, l'ADSU (Anti-Drug and Smuggling Unit) a déraciné environ 36 221 plants de cannabis en 2024, contre 54 419 en 2023.

Les infractions liées à l’héroïne représentent 15,4 % du total, ce qui souligne également la présence préoccupante de cette drogue dure sur le territoire. Par ailleurs, les sédatifs et tranquillisants, souvent utilisés à des fins détournées, comptent pour 1,7 % des infractions enregistrées.

Enfin, les autres types de drogues, comprenant principalement la méthadone et le haschisch, constituent 14,4 % des infractions, selon ce rapport. Cette catégorie regroupe plusieurs substances souvent liées à des traitements médicaux détournés ou à d’autres formes de consommation illicite.

Au total, la valeur marchande des drogues saisies en 2024 s'élève à près de 1,56 milliard de roupies, un chiffre vertigineux qui témoigne de l’ampleur silencieuse du trafic et de l’enjeu colossal que représente la lutte antidrogue à Maurice.