Emmanuel Macron a été réélu président de la République hier, dimanche, au second tour de l’élection présidentielle.
Dans la foulée, des manifestants se sont rassemblés, à Paris et en province, pour marquer leur opposition avec le résultat du scrutin.
En effet, plusieurs centaines d’individus se sont rassemblés en France dès l’annonce de la victoire d’Emmanuel Macron à l’élection présidentielle. Dans le centre de Paris, environ 250-300 manifestants antifascistes se sont ainsi réunis dans le quartier des Halles pour manifester contre ce résultat.
Une partie était sur place avant même la publication des premières estimations à 20 heures. Encadrés par un lourd dispositif policier, les “antifas” ont scandé des slogans tels que “Macron, dégage!” jusqu’à la place de la République. Sur le trajet, des vélos, scooters et poubelles ont été renversés et quelques projectiles jetés sur des camions des forces de l’ordre.
La manifestation était d’abord plutôt bon enfant. Des chants comme “On est là, même si Macron ne le veut pas, on est là, pour l’honneur des travailleurs et pour un monde meilleur, même si Macron ne le veut pas, on est là” ont résonné. La statue de la République a été taguée “Le monde brûle”.
Néanmoins, la police a mené une première charge, alors que les manifestants semblaient envisager de quitter la place, indique France Bleu. Le cortège a finalement été dispersé par la gendarmerie, à l’aide de gaz lacrymogènes.
Un mouvement similaire a eu lieu à Rennes, rapporte France Bleu. Près de 250 manifestants, selon les chiffres de la préfecture, se sont regroupés dans le centre historique de la ville bretonne, à l’initiative de l’ultra gauche locale. Une banderole proclamant “Ce qu’on n’aura pas par les urnes, on l’aura par la rue” a été accrochée.
“Des heurts ont éclaté vers 21h15 rue Saint Martin”, indiquent nos confrères, débouchant sur des accrochages avec les forces de l’ordre. Plusieurs poubelles ont été incendiées, nécessitant l’intervention des pompiers à trois reprises. Les manifestants ont fini par déguerpir en groupe aux cris de “Macron nous fait la guerre et sa police aussi” ou “À bas l’État, les flics et les fachos”. Même chose à Toulouse, où ils étaient près de 500 à participer à une manifestation dont le mot d’ordre était “Ni Macron, ni Le Pen, révolution”. À Nantes, environ 400 à 500 personnes se sont regroupées sur la place du Commerce, dans le centre-ville. Derrière une banderole marquée “Besoin de révolution”, la manifestation s’est déroulée dans un calme relatif, indique Actu Nantes. Des feux d’artifice ont toutefois été été tirés et des arrêts de bus tagués.