Les autorités malgaches redoutent l’arrivée du cyclone tropical intense Batsiraï. Madagascar, par sa taille et sa position, est le réceptacle de la majorité des cyclones et dépressions tropicaux qui circulent dans la zone Sud-Ouest de l’océan Indien. Batsiraï ne devrait pas déroger à cette règle. Le phénomène devrait atterrir sur la côte Est, samedi en fin de journée. Cependant, les effets du cyclone seront ressentis par les villages et villes côtières bien avant qu’il touche la terre ferme.
Si les projections des météorologues malgaches, réunionnais et mauriciens se confirment, le système devrait se présenter à plus de 100 km au Sud-Est de Tamatave. Il aura besoin de 24 heures pour déboucher dans le canal du Mozambique, au Nord de Tuléar. La dépression, une fois quitté la terre, retrouvera un peu de vigueur avec l’océan, mais elle ne dépassera pas le stade de tempête tropicale modérée avant de plonger vers le Sud.
Le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes est mobilisé 24 heures sur 24 depuis le 17 janvier 2022. Ils ont pris en charge plus de 100 000 réfugiés et sinistrés (les premiers devaient quitter leurs maisons qui allaient être inondées, les seconds ont dû fuir des cases inondées ou détruites par un glissement de terrain). Ces derniers jours, en prévisions de l’arrivée du cyclone Batsiraï, les autorités ont installées les familles abritées sous des tentes dans des gymnases, hangars et salles vides des municipalités. Les secours et le gouvernement redoutent le nouvel afflux de sinistrés et réfugiés. La ville portuaire de Tamatave a devancé le risque cyclonique. Pour stocker les vivres et accueillir les sinistrés, la commune a offert un terrain aux services de la gestion des risques. Des magasins et structures solides ont été construits afin d’héberger le maximum de familles. Les responsables locaux ont conscience que de nombreux habitants vivent dans cases installées sans permis, sur des terres inondables.
Les canaux d’évacuation des eaux pluviales ont été nettoyés. Les zones à risque sont identifiées afin de faciliter, pour les secours, l’évacuation et la prise en charge. Des cellules de crise sont ouvertes depuis le passage d’Ana. Elles sont toujours actives et vont répondre aux urgences, nous apprend L’Express de Madagascar.