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: Le 28/10/2022 à 20:24 | MAJ à 18/07/2024 à 17:21
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Publié : Le 28/10/2022 à 20:24 | MAJ à 18/07/2024 à 17:21
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L’agence spatiale américaine a annoncé, hier, jeudi 27 octobre, avoir découvert le plus grand cratère de météorite jamais observé sur une planète. Il a été creusé par une météorite de 200 tonnes il y a quelques mois et mesure 150 mètres de diametre et 20 mètres de profondeur. L’impact, près de l’éqauateur de Mars a fait sortir de terre d’énormes bloc de glace, indiquant la disponibilité de l’eau en quantité.
Les scientifiques qui observent la planète Mars ont en effet reçu l’année dernière un cadeau de Noël remarquable. Le 24 décembre 2021, une météorite a percuté sa surface, provoquant des secousses de magnitude 4. Celles-ci ont été détectées par la sonde Insight et son sismomètre, qui ont atterri sur Mars il y a quasiment quatre ans, à quelque 3 500 kilomètres du lieu de l’impact. Mais l’origine de ce tremblement martien n’a été confirmée que dans un deuxième temps, par le vaisseau nommé Mars Reconnaissance Orbiter (MRO). En orbite autour de la planète, celui-ci a pris des clichés du cratère nouvellement formé dans les 24 heures suivant l’événement.
L’image est impressionnante : des blocs de glace ont été projetés sur la surface, et un cratère d’environ 150 mètres de diamètre et 20 mètres de profondeur a été creusé – le plus gros jamais observé depuis la mise en service de l’orbiteur MRO, il y a 16 ans. Même si les impacts de météorites sur Mars ne sont pas rares, « nous n’aurions jamais pensé voir quelque chose d’aussi gros », a déclaré jeudi, lors d’une conférence de presse, Ingrid Daubar, qui travaille sur les missions Insight et MRO. Les chercheurs estiment que la météorite elle-même devait faire autour de 12 mètres – ce qui sur Terre l’aurait conduite à se désintégrer dans l’atmosphère. « C’est tout simplement le plus gros impact de météorite au sol qui ait été écouté depuis qu’on fait de la science avec des sismographes ou des sismomètres », a expliqué à l’AFP Philippe Lognonné, professeur en planétologie ayant participé à deux études issues de ces observations, publiées jeudi dans la revue Science. Un enregistrement audio du séisme, obtenu en accélérant les vibrations collectées par le sismomètre afin de les rendre audibles, a été diffusé par la Nasa.
Les précieuses informations récoltées doivent permettre d’affiner la connaissance de l’intérieur de Mars, et l’histoire de sa formation. La présence de glace, en particulier, est « surprenante », a souligné Ingrid Daubar, également coautrice des deux études. « C’est le point le plus chaud sur Mars, le plus proche de l’équateur, où nous avons vu de la glace. » Outre l’intérêt scientifique de cette découverte pour l’étude du climat martien, la présence d’eau à cette latitude pourrait se révéler « très utile » pour de futurs explorateurs, a déclaré Lori Glaze, directrice des sciences planétaires à la Nasa. « Nous voudrions faire atterrir des astronautes aussi près de l’équateur que possible », a-t-elle dit, du fait de températures plus élevées. Or la glace présente sur place pourrait alors être transformée en eau ou en oxygène.

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