Le pays pourra quand même se rabattre sur le vaccin russe ou chinois que les pays riches refusent pour des raisons liées à la façon dont ils ont été développés.
Il y a aussi l’espoir d’en obtenir de l’Inde qui produit déjà le vaccin AstraZenica ou encore des vaccins que le Serum Institute de la Grande péninsule développe et fait tester selon des protocoles européens.
En effet, dans la course au vaccin contre le Covid-19, les pays riches s’accaparent en ce moment toutes les doses disponibles des vaccins de qualité, ne laissant aux pays en développement aucune perspective d’en obtenir suffisamment pour mettre à l’abri leur population avant des années, met en garde la BBC dans son bulletin d’information hier, mercredi 9 décembre.
Près de 70 pays à faible revenu ne pourront ainsi vacciner qu’une personne sur dix, et ce malgré l’engagement d’Oxford-AstraZeneca de fournir 64 % de ses doses aux habitants des pays en développement. Cet engagement, connu sous le nom de Covax, a permis d’obtenir 700 millions de doses de vaccins à distribuer entre les 92 pays à faible revenu qui ont signé.
Mais même avec ce plan mis en place, la People’s Vaccine Alliance, un réseau d’organisations comprenant Amnesty International, Oxfam et Global Justice Now, affirme qu’il n’y en aura pas assez pour tout le monde, et que les groupes pharmaceutiques devraient partager leur technologie pour s’assurer que davantage de doses soient produites.
Leur analyse révèle que les pays riches ont acheté suffisamment de doses pour vacciner trois fois toute leur population réunie si tous les vaccins sont approuvés. Le Canada, par exemple, a commandé assez de vaccins pour protéger chaque Canadien cinq fois. Et même si les pays riches ne représentent que 14 % de la population mondiale, ils ont acheté 53 % des vaccins les plus prometteurs jusqu’à présent. L’alliance affirme qu’à ce jour, toutes les doses de vaccins Moderna et 90 % des doses de Pfizer/BioNTech ont été acquises par des pays riches.
La People’s Vaccine Alliance appelle toutes les entreprises pharmaceutiques travaillant sur ces vaccins à partager leur technologie et leur propriété intellectuelle afin que des milliards de doses supplémentaires puissent être fabriquées et mises à la disposition de tous ceux qui en ont besoin.
Le vaccin Pfizer-BioNTech a déjà été approuvé au Royaume-Uni et les plus vulnérables ont commencé à être vaccinés cette semaine. Il devrait bientôt recevoir l’approbation des autorités de réglementation aux États-Unis et dans l’Europe.